
par Grégory Caret
par Grégory Caret
Depuis 2020 et les crises successives (covid, explosion des tarifs de l’énergie, hausses des cours des matières premières, conflits armés…), les prix des produits de grande consommation (alimentation, hygiène-beauté, entretien) ont connu une inflation inédite. Dès 2022, cette inflation a gagné les autres secteurs économiques (produits importés, services). Pour évaluer l’inflation réelle subie par les consommateurs, nous utilisons nos propres relevés en magasins ou via nos comparateurs (énergie, assurance…). Chaque mois, nous mettons à jour nos données sur l’évolution des prix afin de suivre au plus près ce que paient les consommateurs. Nous avons ainsi pu mesurer l’inflation réelle depuis fin 2021.
Après une forte hausse au printemps suite aux accords commerciaux entre les industriels et la grande distribution, les prix en rayon se sont stabilisés. Néanmoins, les hausses de prix alimentaires de 20 % à 25 % depuis 2022 n’ont pas été compensées par les revalorisations salariales ou celles des pensions. Ainsi, le SMIC n’a été revalorisé que de 12 % sur la même période. Les arbitrages budgétaires des ménages sont ainsi appelés à se poursuivre avec les conséquences que l’on connaît pour d’autres secteurs économiques (dépenses d’habillement, équipement du foyer, restauration hors domicile).
Les prix en rayon ne sont plus la source principale de l’inflation. Les tarifs du gaz sont aujourd’hui les tarifs les plus inflationnistes ! Au tarif réglementé, la facture moyenne a bondi de 34 % entre juin 2024 et juin 2025 avant une nouvelle hausse attendue dès juillet. Cette hausse interpelle car parallèlement, les autres tarifs énergétiques – électricité, fioul, carburant – s’inscrivent à la baisse.
Les tarifs des assurances auto, santé et surtout habitation constituent aujourd’hui un autre secteur pami les plus inflationnistes. L’augmentation des dépenses de santé entraîne une flambée des tarifs des mutuelles depuis plusieurs années : +7 % en 2025 selon notre comparateur de mutuelles. S’agissant des assurances habitation, les hausses de tarifs, déjà élevées ces dernières années, connaissent une brusque accélération cette année : +11 % selon notre comparateur d’assurances habitation (MRH). En outre, les tarifs des assurances auto ne sont pas en reste (malgré une accidentologie en baisse) : +9 % selon l’Insee. Les assureurs justifient les hausses par des sinistres plus coûteux (pièces auto, sinistres climatiques).
Relevés de prix réalisés quotidiennement dans les 6 500 magasins équipés d’un service drive. Indice de prix calculé sur un panier de 1 181 produits de grandes marques ou de marques de distributeurs représentatif des achats en grandes surfaces.
Grégory Caret
Observatoire de la consommation
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