Arnaud de Blauwe
Jeux olympiquesLes hôteliers calment (un peu) leurs prix
Les Jeux olympiques de Paris approchent. Que Choisir a de nouveau relevé les prix des hôtels pour la nuit de la cérémonie d’ouverture. Malgré des tarifs gonflés, la tendance est à la baisse par rapport à notre précédent relevé.
Dans la perspective des Jeux olympiques (JO) de cet été, les hôteliers parisiens deviendraient-ils un peu plus raisonnables côté tarifs ? Le nouveau relevé de prix effectué par Que Choisir montre que les hausses pratiquées sont moins fortes que celles constatées lors de la première enquête.
Les 20 et 21 décembre 2023, nous avons collecté les tarifs des chambres (2 adultes) annoncés par 80 établissements de la capitale (essentiellement des 3 et 4 étoiles) pour la nuit du 26 au 27 juillet, jour de la cérémonie d’ouverture qui se tiendra sur la Seine. Ils ont été comparés avec ceux indiqués pour la nuit du 12 au 13 juillet, soit 15 jours avant l’événement. À l’arrivée, une hausse moyenne de 226 %, le prix moyen de la chambre passant de 317 € à 1 033 €.
Les 14 et 15 mars derniers, nous avons renouvelé l’opération. En comparant, donc, les tarifs des mêmes hôtels pour la nuit des 12 au 13 juillet puis pour celle du 26 au 27 juillet.
161 % de hausse
Le résultat ? L’augmentation calculée entre les deux dates n’est « plus que de » 161 %. Le coût moyen d’une chambre pour la nuit « normale » s’élève à 314 €. Il passe à 820 € pour celle de la cérémonie d’ouverture. Certains établissements ont même fait une sacrée marche arrière. L’un d’entre eux a baissé son tarif à 1 218 € contre 2 083 € lors de notre premier coup de sonde.
Rien ne sert de courir…
Mi-mars, 66 % des chambres étaient encore disponibles dans les hôtels considérés, contre 50 % fin décembre. L’obligation de réserver au moins 2 nuits pour avoir une chambre le jour de l’ouverture des JO reste imposée par un tiers des établissements. La durée minimale « exigée » diminue cependant : elle est de 2,7 nuits en moyenne (3,4, fin 2023).
Quelle fréquentation ?
Cette évolution à la baisse s’explique par un retour à la réalité. Le nombre de visiteurs pour les JO pourrait finalement ne pas être aussi élevé qu’espéré. L’offre se réajuste donc logiquement à la demande. Rien n’interdit de penser que les prix pourraient encore baisser si les estimations de fréquentation suivent la même tendance.
Notons que cette diminution du prix moyen de la nuitée pourrait aussi s’expliquer par le fait que les hôtels les moins chers de notre échantillon ont mis à la vente des chambres qu’ils gardaient jusque-là sous le coude… Forcément, cela a fait fondre le coût moyen !
Isabelle Bourcier
Observatoire de la consommation