Isoler le bâti avec un matériau adéquat

« Pas la peine d’isoler si on n’éteint jamais les lumières en sortant d’une pièce, ou si on pousse le chauffage à fond pour éviter de mettre un pull en hiver », ­prévient Léana Msika, chargée de projets au sein de Dorémi, un réseau d’aide aux particuliers souhaitant mener leur rénovation. De même, il est préférable d’isoler avant de changer le système de chauffage, car une chaudière de moindre puissance, donc moins chère, peut suffire à couvrir les besoins à l’issue de ces travaux.

Pour isoler la maison – qu’il s’agisse de la toiture, des murs ou des planchers –, les matériaux se présentent en panneaux rigides ou en vrac, c’est-à-dire en flocons. Outre les laines minérales (verre et roche), les plus fréquemment posées, on trouve des plastiques alvéolaires (polystyrène et polyuréthane) et des isolants fabriqués avec une part de matériaux renouvelables d’origine animale ou végétale, comme la ouate de cellulose (issue du recyclage du papier), les fibres de bois, le chanvre ou encore les plumes de canard. Ces isolants dits biosourcés sont de plus en plus largement distribués. À mesure que les filières s’organisent, leurs prix ont tendance à diminuer.

Quel que soit le matériau, il faut retenir qu’une isolation performante est caractérisée par un coefficient R, qui traduit la résistance de l’isolant au passage de