Yves Martin
Premières impressions
Certains constructeurs ne jurent pas que par les SUV. Mercedes est de ceux-là et remet au goût du jour son monospace, le Classe B. Plus moderne, mieux équipé et plus confortable, ce dernier dispose d’arguments certains pour un prix pas toujours attractif.
Utilisant la plate-forme de la dernière compacte de Mercedes, la Classe A, la troisième génération du monospace Classe B gagne en qualité de fabrication et en confort. Il reçoit également des équipements dernier cri ainsi que moult systèmes d’aide à la conduite.
Qualité de vie à bord
L’installation à bord rime avec plaisir. L’intérieur du Classe B est en effet très accueillant et les finitions quasi irréprochables. Les matériaux, bien rembourrés et très bien ajustés, offrent un aspect visuel des plus flatteurs. Indéniablement, le monospace de Mercedes est le mieux fini de sa catégorie avec comme point d’orgue des aérateurs originaux et très agréables à manipuler.
Mais le monospace de Mercedes pèche par sa modularité un peu limite et on regrette l’absence de trois sièges individuels à l’arrière, ce que proposent d’autres concurrents comme le BMW Série 2 Active Tourer. Heureusement, la banquette est fractionnable mais il faudra attendre encore pour disposer de l’option banquette coulissante (sur 14 cm) et la possibilité de relever les dossiers dans une position plus verticale afin de moduler le volume du coffre entre 455 et 705 litres.
À l’heure actuelle, la place allouée à l’arrière est assez généreuse et les passagers pourront voyager à leur aise. À l’avant, si les multiples réglages du siège permettent de trouver une bonne position de conduite et si leur forme semi-baquet assure un très bon maintien, on regrette la proéminence des bourrelets latéraux qui peuvent s’avérer gênants.
Le monospace de Mercedes place la barre assez haut en matière d’ergonomie. Si elle peut sembler compliquée de prime abord, la gestion des diverses fonctions se révèle au final assez intuitive et simple. Le conducteur peut en effet modifier l’affichage des deux écrans de plusieurs manières : soit en utilisant les mini-pads situés sur le volant (celui de gauche gère l’affichage du combiné d’instruments et celui de droite l’écran central), soit utiliser le pad ou même les quelques boutons de raccourcis situés sur la console centrale.
Cerise sur le gâteau, le monospace reçoit de série le système multimédia MBUX à reconnaissance vocale de deuxième génération. Il suffit de prononcer « Bonjour Mercedes » pour que le système se réveille et soit à l’écoute de votre demande : programmer une destination, modifier la température dans l’habitacle, changer de station de radio, etc. Même le toit ouvrant peut être actionné par la voix. Efficace, ce dispositif fonctionne avec tous les types de voix, homme, femme ou même enfant, avec ou sans accent. Pas la peine donc d’articuler exagérément pour se faire comprendre, ce qui simplifie grandement l’utilisation.
Au volant
Nous avons conduit le Mercedes Classe B en version essence 180 7G-DCT : un bloc à 4 cylindres essence de 136 ch accouplé à une boîte de vitesses à double embrayage. Ce duo s’est montré globalement satisfaisant avec une consommation moyenne établie à un peu moins de 7 litres aux 100 km (6,9 précisément) sur des trajets réalisés sur autoroute et voies rapides. Nous avons toutefois, étonnamment, relevé un bruit assez désagréable lors des montées en régime. Un défaut amplifié par le fait que la boîte de vitesses manque parfois de réactivité et oblige le moteur à rester dans les tours, donc à être bruyant. Ce sera heureusement le seul grief que nous émettrons. Lors de notre périple, le moteur s’est montré volontaire et disposant de suffisamment de punch pour s’insérer correctement dans le trafic. Le Classe B s’est montré très confortable grâce à des suspensions efficaces sur route et d’une fermeté quasi idéale.
Nous avons également apprécié la direction précise et dotée d’une excellente assistance qui s’adapte bien à la vitesse. En ville, elle devient très souple et docile ce qui permet de réaliser toutes les manœuvres avec facilité alors qu’elle se raffermit dès que l’on roule pour offrir un bon ressenti de la route. À noter que tous les Classe B reçoivent le système Dynamic Select qui permet de modifier les caractéristiques du véhicule selon cinq programmes de conduite : Confort (équilibré et optimisé en termes de consommation), Sport (offre plus d'agilité et de dynamisme), Sport+ (accroît encore la sportivité du véhicule), Individual (permet d’adapter les différents paramètres de la direction au train de roulement en passant par la chaîne cinématique) et Eco (axé sur une consommation minimale).
Sur la route, nous avons toutefois noté deux défauts désagréables. Déjà les coutures situées sur le dessus de la planche de bord se reflètent dans le pare-brise, ce qui peut s’avérer gênant. Ensuite, nous avons trouvé les systèmes d’aide à la conduite un peu trop réactifs, notamment l’assistant de franchissement de ligne actif. Ainsi, au moment de quitter une voie d’accélération, avant que le clignotant ne soit activé, le système a plusieurs fois cru à un franchissement involontaire de ligne et donné un coup de frein.
Sécurité
Le nouveau Classe B récupère bon nombre d’équipements de sécurité de sa grande sœur la Classe S. Il reçoit notamment l’assistant de régulation de distance Distronic actif, inclus dans le Pack Assistance à la conduite. Grâce à sa caméra, son radar d’une portée de 500 m et en utilisant les données de navigation, ce système peut venir en aide au conducteur et adapter automatiquement la vitesse dans les virages, les intersections ou les ronds-points. Autre option, le dispositif Pre-Safe qui permet de préparer le véhicule et les occupants à un éventuel choc : tension automatique des ceintures de sécurité, fermeture des ouvrants… Enfin, le Classe B est doté de série du freinage actif d’urgence, de l’assistant actif de changement de voie, etc.
Le Mercedes Classe B en résumé
Le Classe B est un monospace très bien fini, confortable et agréable à l’usage. Il propose en outre des équipements haute technologie sans pour autant devenir trop compliqué à utiliser. Des qualités qui se paient au prix fort. Le B180 commence à 32 500 € auxquels il faudra ajouter plus de 5 000 € pour disposer des aides à la conduites sophistiquées et de la boîte à double embrayage. En comparaison, un BMW 218i Active Tourer débute à 29 950 € et un Volkswagen Touran 1.5 TSi s’affiche au minimum à 30 400 €.
Les +
- Qualité de fabrication
- Niveau d’équipement
- Agrément
- Confort de conduite
Les -
- Sensibilité des aides à la conduite
- Reflets dans le pare-brise
- Manque de rangements