ACTUALITÉ
Smart #1

Premières impressions

Smart revient sur le devant de la scène avec un SUV compact électrique résolument moderne au nom très particulier : #1. Sur ce modèle, les équipements dernier cri sont omniprésents, la tenue de route et le confort appréciables mais la finition laisse à désirer.

En 2018, le constructeur automobile chinois Geely, déjà propriétaire de Volvo, rachète 9,69 % des actions du groupe Daimler AG pour un total de 7,2 milliards d’euros et devient le plus gros actionnaire du groupe allemand. Résultat, Smart change du tout au tout : bien loin du petit format de la Fortwo qui a fait la célébrité de la marque avec ses 2,5 m de long seulement, Smart propose aujourd’hui un SUV compact premium électrique de 4,27 m de long baptisé #1. Et prend le virage du tout-numérique en adoptant une approche 100 % en ligne permettant de commander, selon le constructeur, plus simplement sa voiture. Les clients pourront ainsi réserver, acheter, s'abonner ou louer un Smart #1 en quelques clics, sans contrat papier.

Qualité de vie à bord

La finition est moyenne pour une voiture qui se veut premium.

Singulier par son style, le Smart #1 l’est aussi dans l’habitacle. Moderne, la planche de bord est réduite à sa plus simple expression et reçoit des inserts de couleur ou en aluminium, selon la finition. On regrette les nombreux plastiques durs, sonnant parfois creux comme sur le haut des contre-portes. C’est peut-être là le bémol d’un modèle qui se veut premium.

Heureusement, l’équipement high-tech fait rapidement passer la pilule. L’ergonomie est d’un très bon niveau avec un combiné d’instruments numérique Full HD 9,2" et un affichage tête haute 10" (sauf sur Pro+) auquel s’ajoute un écran central tactile Full HD de 12,8". Pour égayer le tout, l’écran affiche un avatar en forme de renard capable de répondre à toutes les demandes vocales après avoir lancé un « hello Smart ». Pour ceux qui souhaitent rester plus classiques, il faudra impérativement passer par l’écran central pour régler les différents équipements : climatisation, radio, navigation, paramètres du véhicule, etc. Et si aucune touche physique n’est présente, il existe quand même des raccourcis pour modifier la vitesse de la soufflerie ou régler la température. Simple d’utilisation. De même, rien à redire concernant les commandes au volant. Mais on se sent vraiment dans un univers de geek et les plus réfractaires auront certainement du mal à franchir le pas.

L'environnement du #1 se veut résolument futuriste.

Les sièges avant sont confortables et les multiples réglages électriques permettent de trouver une excellente position de conduite (mémorisable). Malgré la présence de la console centrale en hauteur (un espace de rangement est situé sous cette dernière mais s’avère peu pratique à l’usage), les deux occupants avant se sentent à l’aise. Ce sera un peu moins vrai à l’arrière où 3 passagers auront du mal à s’installer correctement. En cause, la présence du tunnel de transmission qui gêne, surtout au niveau de la place du milieu. La banquette arrière réglable horizontalement, rabattable 60/40 et coulissante jusqu’à 13 cm ne suffit pas à rendre ces places agréables pour 3.

Elle permet toutefois de moduler le volume de coffre qui est, a minima (on ne connaît pas le volume maxi, banquette rabattue) de 323 litres pour la version Pro+ et de 313 litres pour les autres versions (en cause, la présence d’un caisson de basse). À cela s’ajoute un espace de rangement de 15 litres situé sous le capot avant. C’est un peu en dessous de la concurrence du segment, le Captur de Renault propose par exemple 404 litres minimum. Et c’est d’autant plus gênant que le coffre du #1 est divisé en deux parties avec un plancher amovible, ce qui limite la possibilité de loger des bagages volumineux.

Les sièges avant sont confortables mais la visibilité vers l'arrière est un peu juste.

Au volant

Le Smart #1 reçoit un moteur électrique de 200 kW (272 ch) qui entraîne les roues arrière et est alimenté par une batterie lithium nickel cobalt manganèse (NCM) de 66 kWh. La version sportive Brabus dispose, elle, d’une transmission intégrale et reçoit en sus un moteur de 115 kW (156 ch) à l’avant.

Selon les modèles, l’autonomie annoncée est comprise entre 400 et 440 km. Pour la version Pro+ que nous avons prise en main, nous devions tabler sur 420 km. Bonne nouvelle, ce chiffre s’est montré assez proche de la réalité, mais nous avons un peu de mal à comprendre comment calculer la véritable autonomie et n’avons pas obtenu d’explication. En effet, sur un trajet d’un peu plus de 200 km composé de voies rapides, de routes de campagne et de ville, nous avons réalisé une consommation moyenne de 15,8 kWh/100 km. Ce qui donnerait, selon la capacité de la batterie et un calcul basique, une autonomie de 417 km. Sauf que l’ordinateur de bord nous indiquait une autonomie restante de seulement 186 km, soit une distance maxi à parcourir de 393 km (207 + 186).

L’autonomie du SUV avoisine les 400 km.

Côté recharge, la petite version d’entrée de gamme possède un chargeur embarqué de 7,4 kW (courant alternatif, AC) permettant une charge de 10 à 80 % en 7,5 h. Les autres reçoivent un chargeur plus puissant de 22 kW (charge de 10 à 80 % en seulement 3 h). Enfin, sur borne rapide (courant direct, DC), tous les modèles acceptent 150 kW, ce qui permet de récupérer de 10 à 80 % de batterie en moins de 30 minutes.

Sur route, nous avons apprécié le confort général et la qualité des suspensions qui filtrent très bien toutes les irrégularités de la route. Même le passage un peu rapide d’un dos d’âne ne sera pas un problème. Le silence de fonctionnement avec une très bonne insonorisation des bruits de roulement et aérodynamiques est aussi à signaler. Dommage que dans une série de virages serrés, on ait l’impression que les suspensions sont un peu débordées. La voiture a tendance à prendre un léger roulis et on perçoit des mouvements de caisse peu agréables. Il est donc conseillé d’adopter une conduite souple pour préserver le confort des passagers.

Nous avons en revanche apprécié la direction qui s’est montrée précise et directe. Il est possible de régler le niveau d’assistance selon trois niveaux afin d’obtenir un volant plus ou moins ferme selon les préférences du conducteur. En ville, le SUV s’est montré maniable et facile à manœuvrer. Si la visibilité vers l’arrière se révèle moyenne, la caméra 3D offrant une vision très précise de l’environnement permet d’évoluer sans risque entre les voitures.

Sous le capot avant, un mini-espace de rangement.

Sécurité

Le Smart #1 réalise presque un sans-faute en termes de sécurité. Pour preuve, le SUV électrique a obtenu le score maximal de 5 étoiles lors de son passage aux crash-tests de l’EuroNCAP. Et cela avec des résultats d’un haut niveau dans les 4 catégories :

  • 96 % pour la protection des adultes ;
  • 89 % pour celle des enfants ;
  • 71 % pour les piétons et usagers vulnérables ;
  • 89 % pour les systèmes d’assistance.

Il faut dire qu’il reçoit tous les équipements dernier cri dans le domaine : régulateur de vitesse adaptatif avec fonction Stop&Go, aide au maintien dans la voie, détection des angles morts, reconnaissance des panneaux de signalisation, aide au changement de voie, Highway Assist avec aide au changement de voie et aide à la conduite dans les embouteillages, Automatic Parking Assist, feux de route adaptatifs, radars d’aide au stationnement, caméra 360°, etc. Il dispose aussi de 7 airbags : airbags avant conducteur et passager, airbags avant latéraux conducteur et passager, airbag « côté éloigné » (entre passager et conducteur), airbags rideaux avant conducteur et passager.

Le Smart #1 en résumé

La dotation de série du nouveau Smart #1 est très sérieuse et correspond bien aux attentes d’un véhicule à l’ambition premium. Reste tout de même des détails de finition à peaufiner car, à ce niveau, le SUV est un peu en dessous de certains concurrents. Heureusement, côté prix, il est assez intéressant et se montre bien placé. Le tarif d’entrée de la version Pro+ est de 39 990 €, la Premium s’affiche à 43 490 €, la Launch Edition à 44 790 € et la Brabus à partir de 47 490 €. En comparaison, le tout nouveau Peugeot 2008 électrique, qui dispose d’un équipement technologique bien moindre à ce prix mais d’un meilleur comportement routier, débute à 38 950 €.

Les +

  • Confort
  • Agrément de conduite
  • Ergonomie
  • Niveau d’équipement
  • Performance

Les -

  • Volume de coffre
  • Détails de finition
  • Places arrière
  • Comportement dynamique dans les virages

Yves Martin

Yves Martin

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