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Voiture électrique MG 4

Premières impressions

La compacte électrique la moins chère du marché est chinoise. Pour autant, avec sa bonne autonomie et sa récente remise à niveau, la MG 4 n’a pas à rougir face à la concurrence européenne, malgré quelques défauts d’ergonomie et de finition.

Après le SUV ZS EV, MG continue son offensive sur les voitures électriques avec la compacte MG 4 qui se place aujourd’hui dans le top 5 des ventes de voitures électriques en France. Grâce à un prix d’achat très avantageux mais aussi, il faut bien le reconnaître, à des performances tout à fait acceptables. Et, même si certains détails demeurent en deçà des standards proposés par les modèles européens, la MG 4 est digne d’intérêt.

Qualité de vie à bord

La finition intérieure est correcte, en adéquation avec le prix de vente de la voiture.

C’est le point faible de la MG 4 : un intérieur moins bien fini que les modèles assemblés en Europe. Certes les matériaux situés sur la partie supérieure de la planche de bord sont bien rembourrés, mais en partie basse et au niveau de l’habillage des portes, on trouve des plastiques durs qui sonnent creux. De même, l’ergonomie est un gros point noir de la compacte. Difficile de gérer la climatisation sans perdre de longues secondes à farfouiller dans les menus, délicat aussi d’enclencher le recyclage de l’air et pas évident de modifier les stations de radio sans quitter la route des yeux.

Et ce n’est pas vraiment mieux au volant. Les deux pavés situés de part et d’autre sont assez sensibles et il n’est pas rare de toucher l’un d’eux lors d’une manœuvre. Une fois ce sont les indications météo qui arrivent dans les enceintes, une autre ce sera le volume sonore qui sera impacté. Pénible.

L'ergonomie est un des points faibles de la MG 4.

C’est mieux pour la programmation de la navigation qui est assez simple même si elle se montre un peu lente. À plusieurs reprises, nous avons constaté un retard d’affichage sur la route à prendre. Il faut donc être assez attentif au risque de se tromper de route. À noter que depuis juillet, le système de navigation intègre un planificateur d’itinéraire qui calcule le trajet avec les différents arrêts pour les recharges.

La MG 4 offre une bonne habitabilité et tous les passagers seront bien lotis. Les sièges, avant et arrière, sont confortables et assurent un bon maintien. Le volume de coffre est limité à seulement 363 litres, c’est faible pour le segment, et on regrette l’absence de volume de rangement à l’avant. Heureusement, la banquette arrière rabattable et fractionnable 60/40 permet d'obtenir jusqu’à 1 177 l avec un plancher pratiquement plat.

Les sièges avant sont confortables mais l'habitabilité à l'arrière est moyenne.

Au volant

La MG 4 est proposée avec deux batteries de 51 ou 64 kWh, ce qui la place dans la moyenne de son segment. Dans le premier cas, elle est équipée d’un moteur électrique de 125 kW (170 ch) et de 150 kW (204 ch) dans le deuxième. Nous avons pris le volant de la seconde version en finition Luxury, la plus chère des MG 4 (35 990 €).

Le constructeur annonce une autonomie de 435 km pour une consommation moyenne de 16,6 kWh/100 km. Données étranges, car lorsqu’on refait le calcul, on trouve une autonomie théorique de seulement 385 km. Comme d’habitude, nous n’arriverons pas à atteindre cette valeur mais nous nous en approcherons avec 17,5 kWh/100 km. Ce qui offrirait, selon notre calcul, une autonomie de 365 km. Plutôt pas mal vu notre trajet composé à parts égales de voies rapides (110 km/h), de routes de campagne et de ville. On peut donc raisonnablement tabler sur 250 km d’autoroute, sachant que dans ce cas, la consommation grimpe sensiblement.

Pour revigorer la batterie, la MG 4 reçoit un chargeur embarqué de 11 kW en courant alternatif (courant domestique). Ainsi, il faut compter près de 6 h 30 pour passer de 10 % à 80 % avec une wallbox (32A) et seulement 26 minutes en recharge rapide (courant continu, sous une puissance de recharge maxi acceptée de 135 kW). Des valeurs qui placent la MG 4 parmi les meilleures du segment.

La motorisation électrique offre de belles performances.

À l’usage, la MG 4 offre du bon et du moins bon. Le système de maintien dans la file est assez brutal dans ses interventions et occasionne des changements de trajectoire peu agréables. La première fois, le conducteur sera même surpris et aura tendance à donner un coup de volant pour redresser la voiture. Les plus courageux pourront le désinhiber après de nombreux réglages dans les menus, opération qui devra se faire à chaque redémarrage. Même rudesse du côté du régulateur de vitesse adaptatif qui secouera les passagers.

Dommage car, dans l’ensemble, la tenue de route est assez bonne et les suspensions officient bien en toutes circonstances. Confortables sur autoroute, elles s’avèrent efficaces dans les virages en offrant un bon maintien de la caisse. On aurait toutefois apprécié qu’elles filtrent mieux les petits défauts de la route et, surtout, qu’elles isolent davantage les bruits de la chaussée. En effet, sur pavés ou revêtement dégradé les bruits de roulement sont très présents et on entend même des claquements désagréables.

Nous avons en revanche apprécié le freinage efficace et très réactif. Idem pour la direction qui s’est montrée directe et précise, tout en offrant un très bon ressenti. Reste la visibilité vers l’arrière relativement moyenne qui pourra compliquer les manœuvres dans les rues étroites.

Le système de maintien dans la file s'est révélé brutal à l'usage.

Sécurité

Passée par les crash tests Euro NCAP, la MG 4 a obtenu le score maximal de 5 étoiles. Il faut dire qu’elle regorge d’équipements de sécurité et d’aides à la conduite comme le maintien d'urgence dans la voie, l’aide au changement de voie, la surveillance des angles morts, l’alerte de circulation transversale arrière, l’avertissement de collision arrière, l’avertisseur d’ouverture de portière, une caméra 360° avec vue de la carrosserie…

La MG 4 en résumé

Concurrente directe des Renault Megane e-Tech Electric ou Volkswagen ID3, la MG 4 a de bons points à son actif. Son prix bien sûr avec un avantage de plusieurs milliers d’euro. Il faut dire que ses tarifs sont compris entre 29 990 € (batterie de 51 kWh) et 35 990 € au maximum (batterie de 64 kWh), hors options et bonus. La Megane s’affiche quant à elle à partir de 38 000 € (batterie de 40 kWh) alors que l’ID3 débute à 42 990 € (batterie de 58 kWh). La MG 4 gagne sans contestation possible le match du prix, de quoi faire passer, pour certains, son ergonomie perfectible et sa finition moyenne.

Les +

  • Prix
  • Performances
  • Autonomie appréciable
  • Confort sur autoroute

Les -

  • Ergonomie et finition perfectibles
  • Suspensions sèches et bruyantes sur mauvais revêtements
  • Système multimédia lent

Yves Martin

Yves Martin

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