Présence d’allergènes confirmée

Huit mois qu’on l’attendait… La réponse d’Asics à notre courrier de novembre 2012 nous est parvenue il y a quelques jours. Mais notre attente n’a pas été vaine, car dans ce document, Asics reconnaît qu’au moins une substance allergène est bien présente dans certains de ses modèles.

Alertés par un couple de randonneurs de Charente-Maritime qui avait vu apparaître sur le dessus de ses pieds de sérieuses irritations après avoir porté des Asics Kahana, nous avions décidé d’analyser en laboratoire la languette de l’une d’entre elles. Ces tests avaient mis en évidence la présence de trois substances allergènes dont deux « allergènes avérés » et « cancérogènes possibles », du 2,6-toluène di-isocyanate et du 2,4-toluène di-isocyanate.

Pendant ces 8 mois d’attente, la maison-mère d’Asics, basée au Japon, a procédé à ses propres analyses et lancé des recherches pour voir si d’autres cas avaient été répertoriés. Au terme de ce marathon, Asics admet que les résultats de ses analyses « corroborent » ceux de nos propres tests. Toutefois, la société en minimise l’ampleur, assurant n’avoir trouvé de son côté qu’une seule des trois substances allergènes incriminées, et encore, « à des taux extrêmement faibles et de beaucoup inférieurs aux tolérances réglementaires ». En outre, Asics précise qu’aucun autre cas n’a été répertorié alors que « plus de 3,3 millions de paires de ce modèle ont été vendues à travers le monde depuis 6 ans ». « Il convient de relativiser ces incidents allergiques », conclut le PDG d’Asics France, qui émet par ailleurs l’hypothèse d’une « extrême sensibilité des personnes concernées ». Plausible, mais étonnant dans la mesure où les deux cas que nous avons répertoriés ont connu le même désagrément avec deux paires de chaussures identiques achetées le même jour au même endroit, sans que ni l’un ni l’autre n’ait rencontré un tel souci auparavant.

Toujours est-il que, sur cette affaire, Asics a décidé de jouer franc jeu et se dit prêt à dédommager les victimes. C’est tout à son honneur, même si l’idéal serait de mieux encadrer l’utilisation de produits chimiques dans les processus de fabrication.