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Collections

Atlas manque de transparence

Les éditions Atlas, l’un des spécialistes de la vente par correspondance de fiches pratiques et d’objets de collection en tout genre (petites voitures, figurines…), viennent de lancer l’une de leurs dernières collections, baptisée « Ma ville ». Comme souvent dans ce genre de produits, les premiers éléments sont quasiment donnés, mais la collection complète risque de coûter cher aux amateurs.

Un camion miniature, quatre figurines, deux livres… le tout pour seulement 2,99 euros (+1,50 euro de frais d’expédition). Le premier envoi de la collection « Ma ville », éditée par les éditions Atlas, a de quoi séduire les enfants comme leurs parents. Ce lot est même gratuit pour les clients qui acceptent de recevoir un autre envoi composé d’un véhicule bulldozer, de deux figurines et d’un livre. Deux cadeaux supplémentaires sont aussi offerts : un tapis de jeu plastifié et une panoplie de pompier. Dans ce cas, un tarif promotionnel est encore appliqué : 11,95 euros au lieu de 23,90 euros (+3,50 euros de frais d’envoi). L’ennui, c’est qu’à ce stade de la collection, le client ignore tout du coût total de la collection. Sachant que celle-ci comporte 30 envois (une précision importante qu’Atlas se garde bien d’indiquer dans les documents adressés aux clients), le Réseau anti-arnaques, partenaire de l’UFC-Que Choisir, estime à 810 euros le prix de la collection complète ! Certes, la fréquence des envois (mensuelle) rend moins douloureux le financement de cette collection et le destinataire peut interrompre son abonnement à tout moment par simple courrier. Néanmoins, le mieux serait que les clients connaissent le coût total de la collection avant de se lancer.

Méfiez-vous de ces collections vendues par correspondance ou par le biais des marchands de journaux grâce à un marketing bien rodé. Lors d’une précédente enquête sur le sujet, nous avons reçu de nombreux témoignages de collectionneurs amateurs qui avaient dépensé des sommes importantes pour acquérir des collections qui, dans certains cas, n’arrivaient même pas à leur terme. Lorsque les ventes sont insuffisantes, en effet, les éditeurs n’hésitent pas à interrompre les envois.

Jean-Paul Geai

Jean-Paul Geai

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