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Timeshare

Le piège de la revente

Revendre des semaines de vacances en timeshare s'avère la plupart du temps très difficile, tant la réputation de ce système est mauvaise. Les propriétaires sont donc une cible idéale pour les intermédiaires peu scrupuleux. Mieux vaut être vigilant.

Lassés de passer leurs vacances au même endroit ou dépassés par des charges trop élevées, de nombreux propriétaires de semaines en « timeshare » (immobilier en temps partagé) souhaitent revendre. Mais la prudence s'impose. Car les intermédiaires qui se manifestent pour faciliter la transaction ne sont pas tous animés de bonnes intentions, loin de là. Ainsi, il y a quelques jours, la gendarmerie de Bordeaux a mis un terme à une arnaque à la revente qui a fait 130 victimes. Le mode opératoire utilisé est un classique du genre : les propriétaires étaient contactés par une société se proposant de leur trouver un acquéreur pour racheter les semaines non désirées, moyennant le versement immédiat d'une caution de 325 euros et de « frais administratifs » d'un montant de 1 500 euros. Parallèlement, ils devaient également souscrire à un « package » de séjours hôteliers de luxe et de voyages. En réalité, les prestations promises en échange de l'argent étaient fictives. Le système était si bien rodé qu'il fonctionnait depuis 2003 ! Six personnes ont finalement été mises en examen pour « escroquerie en bande organisée ».

Des proies faciles

Le secteur de la revente de vacances en « timeshare » est particulièrement propice à ce type d'arnaques. Il y a beaucoup d'offres et très peu de demandes, les propriétaires constituent donc des proies faciles pour les professionnels du tourisme peu scrupuleux. D'ailleurs, les plaintes des consommateurs sont si nombreuses que la revente a en partie motivé la révision de la législation européenne, qui date de 1994. Si le texte proposé par la Commission en juin 2007 est adopté par le Parlement européen, il sera expressément interdit aux intermédiaires de réclamer de l'argent aux propriétaires tant que la revente n'est pas effective. Jusqu'alors, les conditions de la revente n'étaient pas explicitement couvertes par la règlementation. De la même façon, la nouvelle directive s'appliquera aux produits qui se sont développés depuis la rédaction du premier texte, notamment les formules en clubs de vacances.

Anne-Sophie Stamane

Anne-Sophie Stamane

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