Placements retraiteLa discrète efficacité de la tontine

Forme actualisée d'un principe imaginé en 1653 par le banquier italien Lorenzo Tonti, la tontine, régie par le code des assurances (articles R 322-139 et R 322-159), constitue en effet une voie hybride entre l'épargne retraite pure et l'assurance vie. Ses atouts sont multiples.

> En adhérant à une tontine, l'assuré, qui s'engage pour une durée variable de dix ans minimum à vingt ans maximum, se trouve de fait avec un placement mutualisé récupérable au choix sous la forme d'un capital ou d'une rente, soumis au même régime fiscal que l'assurance vie (exonération partielle des plus-values jusqu'à 4 600 euros de revenus, taxe de 7,50 % au-delà, si l'on sort en une seule fois). Pendant la phase d'épargne, les versements qui, sur la base d'un minimum annuel de 120 euros, peuvent être programmés (ils sont alors fixés pendant toute la durée du contrat) ou prendre la forme d'une prime unique, sont placés sur des supports sécurisés au fur et à mesure que l'échéance de la sortie approche. «Le fait que les fonds soient bloqués pendant dix à vingt ans