ENQUÊTE

Réparation automobileLes assureurs veulent faire la loi

Obnubilés par des factures trop élevées, les assureurs imposent des conditions drastiques aux carrossiers et experts. Avec le risque que les voitures ressortent des ateliers moins bien réparées.

De prime abord, les assureurs affichent de bons sentiments en s’attelant à faire baisser le coût des réparations automobiles. L’UFC-Que Choisir milite aussi pour une diminution du prix des pièces détachées et la libéralisation du marché des pièces de carros­serie. Mais, à vouloir trop en faire et imposer aux carrossiers et aux experts des réductions toujours plus drastiques des coûts, les assureurs créent un malaise et s’exposent à un effet contre-productif.

Experts et carrossiers sous pression

Tous les intervenants se retrouvent sous pression, à commencer par l’expert missionné par la compagnie d’assurances pour évaluer le coût de la réparation et définir la meilleure technique pour remettre le véhicule en état, tout en lui redonnant son aspect d’avant l’accident. Dépendant des assureurs, l’expert serait noté en fonction de son « coût moyen de sinistre ». Ainsi, il risque de se voir retirer toute collaboration si ce coût dépasse un seuil fixé par la société d’assurances. Plus grave, cette notation pourrait entraîner des comportements malsains. Selon Roger Robles, carrossier et vice-président de la branche carrosserie de la FNAA (Fédération nationale de l’artisanat automobile), « si un expert classe une

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Yves Martin

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