Morgan Bourven
Taxis et VTCLe législateur tente d’apaiser les tensions
Une loi visant à pacifier les relations entre taxis et exploitants de voiture de transport avec chauffeur (VTC) a été adoptée fin décembre par le Parlement. Elle vise à limiter le nombre de chauffeurs mais est loin de résoudre toutes leurs difficultés.
En permettant de contacter des chauffeurs de VTC (véhicule de transport avec chauffeur) en quelques instants grâce à un smartphone, la société Uber, bientôt suivie par d’autres, a fortement concurrencé les taxis. En 2014, la loi Thévenoud a apporté une première réponse à la colère de ces derniers – dont la valeur de la licence s’est effondrée face à cette concurrence – en délimitant les droits et devoirs de chacun. En particulier en interdisant aux VTC de faire de la maraude. Deux ans plus tard, le parlement a adopté, en décembre, un nouveau texte, porté par le député Laurent Grandguillaume (PS), suite aux mouvements sociaux menés en 2016 par les chauffeurs de taxis et de VTC. Car, en deux ans, le contexte a changé. En 2014, on comptait de 3 000 à 4 000 VTC en région parisienne contre 20 000 taxis. Depuis, les VTC se sont étendus à d’autres grandes villes et sont plus de 22 000 en France, selon une étude de BCG commandée par le leader du secteur, Uber. « 15 % de la création nette d’emplois en France sur les six premiers mois de l’année 2016 vient de la filière VTC », affirme cette étude opportunément publiée en plein débat parlementaire. Or, cette profusion
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