GUIDE D'ACHAT
Casques moto et scooter

Protection intégrale

Obligatoire, mais surtout vital, un casque de moto ne se choisit pas sur de simples critères esthétiques. La sécurité et le confort priment. Voici nos conseils pour bien choisir le vôtre.

En résumé

  • Le prix d’un casque varie de 50 à 700 €. Le niveau de prix ne reflète pas le degré de protection.
  • Le matériau de la coque externe (polycarbonate ou fibre) influe sur le prix et sur le poids du casque.
  • Les éléments de confort (notamment type de fermeture, matériaux de la jugulaire, mousses amovibles, traitement antibuée pour la visière, ventilations) jouent sur le prix.
  • • Demi-jet, jet, modulable ou intégral : à chaque type de casque ses avantages et… ses inconvénients.

Arai, Nolan, Shark, Shoei… Les principaux vendeurs

Plusieurs fabricants se partagent le marché du casque de moto en France et en Europe. Le français Shark, dont le siège est situé à Marseille, jouit d’une réputation d’acteur novateur grâce à des casques « signatures » (modèles Raw, Skwal). Nolan, marque italienne, produit plus d’un million de casques par an (les marques X-Lite et Grex appartiennent au même groupe). Initialement dédié aux casques pour l’industrie, le japonais Shoei s’est lancé dans le casque de moto quelques années après sa création en 1954. Il fut le premier à utiliser du kevlar, un matériau particulièrement résistant à l’abrasion et à la déchirure. Parmi les acteurs emblématiques, on peut encore citer le japonais Arai, les coréens Scorpion et HJC, ou encore l’allemand Schuberth.

L’esthétique, un critère secondaire

Tous les casques de moto se ressemblent, certes, mais il ne faut surtout pas choisir un modèle en ne se basant que sur sa couleur ou sa forme. Le casque de moto constitue un élément primordial de la protection du motard (avec le blouson, les gants et autres équipements obligatoires ou conseillés). Tous les casques ne conviendront pas à la morphologie de votre crâne. Porter le casque une dizaine de minutes au moins avant de l’acheter permettra de vous assurer qu’il vous sied.

Les plus chers ne sont pas les plus sûrs

Une étude pilotée par la Mutuelle des motards, la Fondation Maif et l’université de Strasbourg a montré que le degré de protection d’un casque de moto n’est pas lié à son prix. Certains modèles vedettes vendus à prix d’or (350 € à 400 €) se sont révélés moins protecteurs que d’autres beaucoup moins chers. Le matériau utilisé pour fabriquer la coque externe du casque – polycarbonate ou fibre (verre, kevlar, et plus rarement carbone) – est l’un des critères influant sur le niveau de prix. Concrètement, le polycarbonate est moins cher et plus lourd que la fibre.

Les idées reçues

Non, un casque n’est pas bon à jeter à la poubelle s’il tombe malencontreusement de la selle de votre scooter. Tant que ces chutes sont occasionnelles et que vous prenez globalement soin de votre casque, la protection reste intacte. En revanche, en cas d’accident avec un fort impact, mieux vaut vous rééquiper. La capacité du calotin (la couche de polystyrène expansé située sous la coque externe) à absorber l’énergie des chocs est atteinte par l’addition et la force des chocs.

Non, il n’est pas absolument nécessaire de changer de casque tous les 5 ans. Si vous prenez soin de votre casque et procédez à un entretien régulier, il peut tenir beaucoup plus longtemps. Ceci dit, une utilisation intense aura un effet sur les mousses, qui finiront par se tasser. Opter pour des mousses détachables permettra déjà de les laver de temps de temps.

Quatre formes de casque

Il existe quatre types de casque :

  • le casque demi-jet est court au niveau de la joue et de la nuque ;
  • le casque jet couvre un peu plus le visage et intègre le plus souvent un écran. Dans les deux cas, ni le visage ni le menton ne sont protégés. À n’envisager que pour un usage urbain, dans le cadre de trajets courts ;
  • le casque modulable intègre une mentonnière mobile. Levée, elle découvre le visage du pilote qui peut ainsi enfiler plus facilement ses lunettes ou parler à un commerçant. Fermée, elle protège l’intégralité du visage ;
  • le casque intégral est un peu plus difficile à enfiler et à retirer mais sans le mécanisme de la mentonnière, il est un peu moins lourd qu’un casque modulable.
De gauche à droite, casque demi-jet, jet, modulable et intégral.

Système de fermeture : boucle ou réglage micrométrique

Depuis janvier 2006, un décret (n2006-46, Journal officiel du 16 janvier 2006) impose que les casques soient attachés. Les fermetures « automatiques » ou « micrométriques » sont désormais largement répandues. Constituées d’une lanière souple et d’une réglette crantée en plastique, elles offrent deux avantages : le réglage est fixe et s’ajuste au cran près, et le système est simple à manipuler. Inconvénient, il peut procurer une gêne sous le cou.

Le système tout simple à double boucle perdure sur certaines gammes de casques. Réputée pour la fiabilité de son serrage, la double boucle est toutefois un peu moins évidente à fermer.

Dans tous les cas, privilégiez une jugulaire gainée de velours ou de cuir. Les gainages en skaï se craquellent rapidement et peuvent provoquer des irritations de la peau.

Fermeture micrométrique.

Pas d’écran fumé

Au guidon, la vision est primordiale. Un écran clair s’impose donc, plutôt qu’un fumé. De rares fabricants proposent un demi-écran teinté amovible en complément de l’écran clair. Pour les autres, des lunettes de soleil permettent de gérer les différentes conditions de luminosité.

Lors de l’achat, il est judicieux de demander au vendeur une démonstration du démontage de l’écran. Notez aussi que les crans de position d’ouverture de l’écran doivent être assez fermes pour ne pas provoquer son ouverture ou sa fermeture intempestive sous l’effet de la vitesse.

Pour le confort de vision, veillez par ailleurs à ce que la visière ait reçu un traitement antibuée. Les ventilations sont aussi conseillées pour optimiser le désembuage de l’écran ; lorsqu’elles sont réglables, il est possible de les fermer complètement ou au contraire de les ouvrir pour se rafraîchir la tête lors des grandes chaleurs.

Homologation

Les casques disponibles sur le marché français doivent être homologués. Un marquage indélébile certifiant l’homologation, selon le règlement européen 22-05, doit être apposé sur une étiquette cousue, généralement sur la jugulaire.

L’homologation est indiquée par un cercle contenant la lettre E suivi d’un chiffre dépendant du pays d’homologation (E2 pour la France, E3 pour l’Italie…). Ce marquage est accompagné d’un numéro de série commençant par 05 (version actuelle du règlement européen). La lettre qui suit cette dernière mention précise le type du casque (J : casques sans mentonnière jet et demi-jet ; P : protection minimale de la mâchoire pour les intégraux et certains modulables ; NP : la protection maxillaire n’est pas intégrale comme sur certains modulables et casques tout-terrain).

Camille Gruhier

Camille Gruhier

Chef de rubrique

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