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Chenilles processionnaires

Nouvelle espèce nuisible

Les chenilles urticantes ont été classées « espèce nuisible » par un décret. Désormais, les préfets devront prendre des mesures pour lutter contre la propagation de ces larves dans certaines zones. Si ces chenilles se transforment en magnifiques papillons, elles posent surtout de nombreux problèmes.

Lors d’une promenade en forêt ou même dans un parc, vous avez certainement croisé ces petites chenilles velues, en ordre de bataille, bien rangées les unes derrière les autres. Elles donneraient presque envie d’être caressées, pourtant, elles viennent d’être classées « espèce nuisible » par un décret du 25 avril (1). Désormais, les préfets devront prendre des mesures pour lutter contre les chenilles processionnaires du pin (Thaumetopoea pityocampa) et du chêne (Thaumetopoea processionea) dans les zones où les risques s’avèrent forts.

Ces chenilles, qu’on rencontrait surtout jusqu’à présent dans le sud de la France, ont progressivement gagné l’ensemble du territoire. Sous l’effet du réchauffement climatique, elles remontent vers le nord. Vous aurez plus de risques d’en rencontrer dans les forêts de pins de janvier à mai et dans les forêts de chênes d’avril à juillet.

Piège à chenilles urticantes posé sur un arbre.

Pour les humains, ces petites chenilles sont plutôt pénibles, mais rien d’alarmant : leurs poils très irritants peuvent provoquer de fortes démangeaisons, des difficultés à respirer mais aussi des larmoiements.

Il existe heureusement des solutions pour prévenir les contacts et les infections. Dans un premier temps, si vous observez des processions de chenilles, ne les approchez pas et éloignez les enfants. Ces insectes ont pour habitude de faire leurs nids dans des arbres, donc évitez d’étendre votre linge près d’un pin ou d’un chêne contaminé. Lors de vos promenades en forêt, favorisez les vêtements longs, ce qui vous protégera également des tiques. À votre retour, lavez-vous soigneusement les mains pour éviter toute infection ophtalmologique, au cas où des poils urticants se seraient déposés sur vos doigts.

Si vous ressentez des démangeaisons ou constatez une éruption cutanée, douchez-vous rapidement et changez de vêtements. Le cas échéant, appelez un centre antipoison (2) ou consultez rapidement un médecin. En cas de symptômes graves (détresse respiratoire, allergie grave…), n’hésitez pas à contacter les urgences.

Attention avec les chiens

Si vous possédez un chien, prenez garde ! Ces derniers sont particulièrement exposés. Ils ont pour habitude de renifler tout ce qu’ils trouvent et peuvent facilement entrer en contact avec les poils de la chenille, qui peuvent être transportés par un simple coup de vent. Les infections des canidés sont plus graves. Comme ils ont tendance à se gratter et à se lécher, l’infection se propage très rapidement. Les babines et la langue sont très souvent touchées, ce qui peut provoquer une nécrose potentiellement fatale. Si votre animal est concerné, contactez rapidement un centre antipoison vétérinaire si possible, sinon, optez pour un simple vétérinaire.

1. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045668409

2. Les numéros des centres antipoison :

  • Angers : 02 41 48 21 21
  • Bordeaux : 05 56 96 40 80
  • Lille : 08 00 59 59 59
  • Lyon : 04 72 11 69 11
  • Marseille : 04 91 75 25 25
  • Nancy : 03 83 22 50 50
  • Paris : 01 40 05 48 48
  • Toulouse : 05 61 77 74 47
François Maleysson

François Maleysson

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