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Tiques

La vigilance toujours de mise en 2022

Un quart des piqûres de tique ont lieu au jardin, selon les données du programme de recherche participative CiTique relayées par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

Pour limiter le risque d’attraper la maladie de Lyme ou borréliose, voici quelques bonnes habitudes à prendre dès le retour des beaux jours.

Évitez les tiques

La vigilance est de mise dès qu’il y a de la verdure : non seulement lors d’une marche en vforêt, mais aussi au cours d’un pique-nique sur l’herbe, d’une partie de pêche, d’une séance de jardinage ou d’une sortie au parc, même en ville. Les tiques susceptibles de transmettre la maladie de Lyme sont actives dès le printemps et jusqu’à la fin de l’automne. Elles se mettent en quête de leur repas de sang dès que les températures sont clémentes. Contrairement aux idées reçues, elles ne sautent pas, et ne tombent pas des arbres non plus. Elles évoluent entre le sol et des herbes ou arbustes à 1 m de hauteur maximum, car si elles aiment la chaleur modérée, elles craignent la sécheresse et ont besoin de rester proche d’un milieu humide. C’est pourquoi elles sont rares sur le pourtour méditerranéen et absentes de Corse. Les régions de France où elles sont les plus fréquentes sont tout le Grand Est, l’Auvergne et le Limousin. Mais il faut faire attention à peu près partout.

Au jardin, coupez les herbes hautes. Si vous habitez dans une zone en pleine nature, clôturez-le de façon à empêcher les animaux qui abritent les tiques, les chevreuils par exemple, d’y pénétrer.

Prévenir les piqûres

En pratique, le répulsif, le même que celui contre les moustiques, est une arme efficace, à condition de n’être pas utilisé toute l’année. Pendant les vacances, sur une période limitée, c’est possible. Une application protège pendant 6 heures, il n’est souvent pas nécessaire de la renouveler.

En promenade, les vêtements longs et serrés aux poignets et aux chevilles sont recommandés. Les textiles clairs permettent de repérer une tique en quête d’un point d’ancrage. Avant de vous asseoir par terre, prenez la précaution d’y placer un tapis en mousse pour isoler votre peau du sol.

Repérer une attaque

Après une sortie en forêt, au bord de l’eau ou au parc, inspectez votre peau ou celle de vos enfants minutieusement. Les tiques s’accrochent dans les endroits chauds et humides de la peau : cuir chevelu, zones génitales, plis des fesses, nombril, arrière des oreilles, etc.

Une tique s’enlève aisément. Dans l’idéal à l’aide d’un tire-tique, mais une pince peut suffire, à condition de ne pas écraser la bestiole. Au pire, les ongles font l’affaire. Nul besoin de mettre de l’huile, il faut faire tourner la tique sur elle-même pour l’enlever.

Un tire-tique, ou crochet à tiques, est conseillé pour retirer efficacement les tiques.

Détecter la maladie

Si, quelques jours après une piqûre ou une sortie au contact de la nature, une marque circulaire rouge s’élargissant de plus en plus apparaît sur la peau, consultez un médecin. Il faut démarrer rapidement un traitement à base d’antibiotiques.

Cette marque n’est pas toujours présente ou peut passer inaperçue. En cas de fatigue ou de courbatures, il peut s’agir de symptômes d’une borréliose débutante.

La marque caractéristique d’une piqûre de tique.

S’impliquer dans la recherche

Être piqué par une tique, ce n’est pas de chance. Mais c’est aussi une opportunité de faire avancer les connaissances ! Car il est possible de signaler les piqûres (sur https://www.citique.fr/signalement-tique/), et même d’envoyer la tique piqueuse à des scientifiques, dans le cadre du programme de recherche participative CiTique, en place depuis 2017. Objectif : déterminer la fréquence des piqûres en fonction des régions, le statut infectieux des bestioles, et in fine, améliorer les outils de prévention des maladies qu’elles transmettent. Les piqûres de vos animaux domestiques sont également concernées. Cette année, en plus du programme général de signalement, les habitants de Nancy et alentours sont invités à devenir chasseurs de tiques (sur https://www.citique.fr/tiquojardin/). L’objectif est de cerner les conditions qui favorisent la prolifération des tiques dans les jardins domestiques.

Anne-Sophie Stamane

Anne-Sophie Stamane

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