L'Europe indécise

En mars dernier, tout le monde, États membres, Parlement et Commission européenne, semblait être satisfait du futur étiquetage énergétique décidé pour les appareils électroménagers. Le calendrier était fixé, les principes arrêtés. Mais visiblement, le compromis n'était pas le bon, puisque l'Union a annoncé un autre accord sur un référentiel énergétique une fois encore remanié.

Principal changement : la signalétique « A-20 % », « A-40 % » ou « A-60 % » qui avait emporté l'adhésion il y a quelques mois n'est plus d'actualité. Ces indications seraient remplacées respectivement par A+, A++ et A+++. Autre point sur lequel les partenaires européens sont revenus : l'amplitude de l'échelle. Alors qu'avait été actée dans un premier temps la disparition des classes les plus médiocres, il s'avère au final qu'elles pourront encore être évoquées même si, concrètement, très peu d'appareils aujourd'hui consomment au point de mériter un F ou un G. En fait, le mécanisme serait modulable : dans chaque catégorie, il y aurait sept classes énergétiques, et le point de départ serait la classe du produit le plus performant. Exemple : si les appareils les plus économes correspondent à un A+, alors l'échelle pour l'ensemble de la catégorie ira jusqu'à F. Ce système présente l'avantage de garder les références actuelles : le consommateur ne perdra pas ses repères. Ce que revendiquait le Bureau européen des unions de consommateurs (Beuc), dont l'UFC-Que Choisir est membre.

Cet étiquetage est toutefois encore susceptible d'évoluer. Il doit, avant d'entrer en vigueur, recevoir l'approbation définitive du Conseil européen puis du Parlement. La version définitive ne sera donc pas connue avant début 2010. Les États auront ensuite un an pour la transposer.