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Prix mal barrés

Une étude réalisée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) en 2005 rapporte une hausse du nombre d'erreurs sur l'affichage des prix de 68 % en 10 ans. Les consommateurs ne sont pas toujours perdants, mais améliorer la fiabilité de l'étiquetage en rayon est impératif.

Au quotidien, chacun en a déjà fait l'expérience : entre le prix affiché en rayon et celui qui figure sur le ticket de caisse, il y a parfois une différence. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), dans sa revue trimestrielle « Concurrence et consommation », confirme et quantifie ce constat. Grâce à une enquête menée l'an dernier dans 500 grandes et moyennes surfaces, sur plus de 28 000 articles, ses agents ont pu établir que les erreurs étaient de plus en plus fréquentes : leur nombre atteint aujourd'hui 6,7 %, contre 4 % en 1996. Soit une hausse, en 10 ans, de près de 68 %. Les ventes promotionnelles sont particulièrement propices aux approximations : pendant ces périodes, les magasins sont amenés à manipuler les prix plus souvent, ce qui multiplie les risques de se tromper. De fait, « le taux moyen d'erreurs sur les articles en promotion ou en solde est de 7,3 % ; celui des articles hors promotion ou soldes est de 5,6 % », rapporte la DGCCRF, qui a verbalisé à 92 reprises.

Equilibre des erreurs

Liées à l'usage généralisé du code-barres, les erreurs ne se font pas systématiquement au détriment des clients. « Il apparaît que le nombre d'erreurs défavorable au consommateur (957) s'équilibre presque avec celui des erreurs favorables (935). En valeur, le montant payé à la caisse est même, en moyenne, légèrement inférieur à celui annoncé en rayon », détaille la DGCCRF, qui en tire la conclusion que, dans la plupart des cas, les erreurs ne sont pas intentionnelles. « L'augmentation constatée s'explique plus par un manque de rigueur dans la gestion que par une volonté frauduleuse », explique-t-elle. En cause : les changements automatiques des prix en caisse par le biais d'un système informatique, qui s'opèrent souvent la nuit. De ce fait, à l'ouverture du magasin, certaines étiquettes valables la veille ne sont plus bonnes.

Reste qu'un consommateur peut occasionnellement se trouver lésé. Dans ce cas, si l'abus est signalé, le magasin rembourse en général la différence. Pour éviter ces situations, la DGCCRF demande toutefois aux distributeurs d'être plus vigilants sur la validité de leurs étiquettes.

Anne-Sophie Stamane

Anne-Sophie Stamane

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