ACTUALITÉ
Médicaments contre l’épilepsie

De gros risques en cas de grossesse

Grossesse et traitement de l’épilepsie ne font pas toujours bon ménage. Le risque de malformations du bébé a été réévalué récemment. Il est bien plus élevé qu’estimé jusqu’ici.

Avant d’envisager une grossesse, les femmes sous traitement antiépileptique ont intérêt à voir un médecin. Parmi les médicaments disponibles, certains augmentent considérablement le risque de malformations du bébé et de troubles neurodéveloppementaux. Ce risque a été réévalué à la hausse par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

Les traitements concernés par cette alerte ne se limitent pas à l’épilepsie. Le topiramate (Epitomax) est aussi utilisé contre les migraines chroniques, la prégabaline (Lyrica) contre les troubles anxieux généralisés et les douleurs neuropathiques, et le valproate (Dépakote, Dépamide) contre le trouble bipolaire. Ainsi, un bébé exposé au topiramate avant la naissance est 3 fois plus à risque de troubles du spectre autistique ou de déficience intellectuelle, par rapport à un bébé dont la mère souffre d’épilepsie non traitée. La prégabaline, elle, expose à des malformations.

Ces médicaments étaient déjà connus pour leur risque tératogène. Mais les recommandations concernant le topiramate et la prégabaline étaient moins strictes. À l’inverse, les conditions de prescription du valproate ont été considérablement durcies ces dernières années. Désormais, la règle est claire : avant une grossesse, des alternatives à ces molécules doivent être envisagées. Cela peut être plus compliqué dans le cas de l’épilepsie, parfois résistante à de nombreux traitements.

Audrey Vaugrente

Audrey Vaugrente

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