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GIBMédia fait du rab

Alors que l’on pensait que la fin du Minitel mettrait un terme à un certain nombre d’arnaques liées à l’option Minitel d’Orange, l’éditeur GIBMédia a obtenu devant le tribunal de commerce de Paris le droit de prolonger de 4 mois l’exploitation de ses services télématiques via Internet. Le temps pour lui de basculer vers un service similaire baptisé Contact+. Les consommateurs ont encore du souci à se faire.

Depuis le 30 juin, plus aucun service utilisant la technologie Minitel n’est disponible. En théorie tout du moins. Car un petit village d’irréductibles Gaulois (ou plutôt de Toulousains) a décidé de faire de la résistance. Installé dans la Ville rose, l’éditeur GIBMédia a obtenu en justice, le 26 juin dernier, le droit de continuer à exploiter ses services Minitel pendant une durée de 4 mois, le temps de trouver une offre alternative qui lui permette de poursuivre son activité dans de bonnes conditions.

L’un des métiers de GIBMédia est de fournir au grand public et aux professionnels des informations (météo, annuaire inversé, résultats des examens…) qu’il fait payer. Pour cela, l’éditeur de services télématiques s’appuie en grande partie sur la technologie Minitel, qui lui permet de faire payer chaque utilisateur en fonction du temps qu’il passe sur son service, soit à partir d’un bon vieux boîtier Minitel, soit, dans la grande majorité des cas, via Internet grâce à un émulateur, un logiciel qui permet d’accéder aux services du Minitel sur son ordinateur. Le visiteur doit obligatoirement être abonné à Orange. Lorsqu’il accède à certaines pages web à valeur ajoutée, un compteur se met en route. Plus il y reste longtemps, plus la facture grimpe. Le coût de la connexion est ensuite reporté sur la facture de son fournisseur d’accès à Internet sous l’intitulé « Option Minitel » ou « Service Minitel ». Une partie des sommes encaissées est ensuite reversée à l’éditeur.

Devant le tribunal de commerce de Paris, le patron de GIBMédia, Benjamin Jayet, a mis en avant le fait que ces services Minitel représentaient pas moins de 85 % de son activité et que leur arrêt mettrait en danger sa société. De son côté, Orange a expliqué que la décision d’arrêter le Minitel était connue depuis longtemps, qu’elle a même été repoussée à plusieurs reprises et que des solutions alternatives ont été proposées aux éditeurs. Sauf qu’aucune de ces solutions ne convenait à GIBMédia. Il a fallu en effet attendre début juin pour qu’Orange lance un service baptisé Contact+ qui, à l’instar de l’option Minitel, permet aux éditeurs de faire payer le consommateur à la durée.

Une bonne nouvelle pour les éditeurs, mais pas forcément pour les consommateurs. Car l’option Minitel tant prisée de GIBMédia et d’autres éditeurs n’a pas fait que du bien. De nombreux abonnés Orange ont en effet découvert sur la facture de leur FAI pour 10 ou 20 € de connexions injustifiées. C’est en contestant ces sommes auprès du service client d’Orange qu’ils se sont rendu compte que l’accès à certains sites qu’ils avaient visités (pour trouver les coordonnées d’un service administratif, calculer le montant de leur impôt, etc.) était payant alors que rien ne l’indiquait clairement.

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