#MaSanteNattendPlus Rendez-nous l'accès aux soins

L'UFC-Que Choisir a décidé d’attaquer l’État en justice pour inaction. Mobilisez-vous à nos côtés en signant la pétition pour soutenir notre action en justice ! Découvrez également ci-dessous une carte interactive pour vous permettre de vérifier l’accès aux soins dans votre commune.

#MaSanteNattendPlus Rendez-nous l'accès aux soins

Découvrez ci-dessus la carte interactive de la fracture sanitaire

Combinant les difficultés d’accès géographiques ET financiers aux soins, l’UFC-Que Choisir actualise la carte interactive de la fracture sanitaire dont sont victimes des millions de patients. Etes-vous concerné(e) ? Grâce à cet outil, découvrez si les médecins en accès direct (généralistes, ophtalmologues, gynécologues, pédiatres) accessibles depuis chez vous sont plus ou moins nombreux que la moyenne par rapport aux besoins médicaux de la population. Vérifiez également l’ampleur des dépassements d’honoraires pratiqués par les médecins de votre zone.

La campagne #MaSanteNattendPlus

En France, la fracture sanitaire est abyssale. Deux raisons s'additionnent et nourrissent ce phénomène : la mauvaise répartition des professionnels libéraux de santé et les dépassements d'honoraires qui ne cessent de progresser. C’est pour cela que l’UFC-Que choisir a décidé de lancer une campagne nationale pour alerter et mobiliser l’opinion afin de faire pression sur les pouvoirs publics pour qu’ils prennent enfin des mesures contraignantes et efficaces.

Après des années de négociations auprès des décideurs politiques qui restent à ce jour sans réponse, l’UFC-Que Choisir a décidé de passer à l’action en attaquant le gouvernement pour inaction en saisissant le Conseil d’État.  Soutenez notre action en justice en signant la pétition !

Pétition - #MaSanteNattendPlus

Rendez-nous l’accès aux soins

Ensemble, mobilisons-nous pour l'égalité d’accès aux soins en France. Notre santé n’attend plus ! Parce qu’il y a urgence à lutter contre la fracture sanitaire dont sont victimes des millions de Français, interpellons le gouvernement pour qu’il puisse prendre des mesures efficaces et contraignantes et ainsi respecter la Constitution de 1946 qui garantit à tous la protection de la Santé.

Notre état des lieux de la fracture sanitaire en France

Depuis de nombreuses années, l’UFC-Que Choisir se mobilise contre cette fracture sanitaire qui concerne les usagers des campagnes, au cœur de déserts géographiques médicaux, mais aussi ceux des villes, confrontés à des dépassements d’honoraires intolérables. En effet, la fracture sanitaire à laquelle sont confrontés les usagers à une double dimension :

  • Tout d’abord, la dimension géographique révèle que jusqu’à 25,3 millions d’usagers vivent dans un territoire où l’offre de soins libérale est insuffisante. Pour les gynécologues, 24,8 % des femmes vivent dans un désert médical et ce sont 28,9 % des enfants qui vivent dans un désert médical pédiatrique. Si les déserts médicaux sont moins importants pour les généralistes (2,6 % de la population), 23,7 % de personnes éprouvent néanmoins des difficultés pour accéder à moins de 30 minutes de route à ce maillon essentiel du parcours de soins.
  • Mais la fracture sanitaire est également financière. Les dépassements d’honoraires payés par les usagers ne cessent de croître, pour atteindre 3,5 milliards d’euros par an en 2021. Pour la plupart des spécialités, il devient de plus en plus difficile de trouver des médecins qui respectent le tarif de la Sécurité sociale. Ainsi, près de 7 patientes sur 10 résident en désert médical en termes d’accès aux gynécologues en secteur 1 (sans dépassement d’honoraires) à moins de 45 minutes de chez elles, et près d’un enfant sur deux réside en désert médical pour ce qui est de l’accès aux pédiatres au tarif de la sécurité sociale. Dès lors, les dépassements d’honoraires sont subis par les usagers.

Quelles sont les causes de cette fracture sanitaire ?

L’essor incontrôlé des dépassements d’honoraires. 

Les dépassements d’honoraires ont atteint 3,5 milliards d’euros en 2021, soit le montant annuel le plus élevé jamais enregistré. Plus particulièrement, entre 2016 et 2020, la part des pédiatres et ophtalmologues pratiquant des dépassements d’honoraires a augmenté respectivement de 7 points pour atteindre 46,9 % et de 6 points, pour atteindre 64,3 %. Cette situation marque l’échec de l’OPTAM (Option de pratique tarifaire maîtrisée) mis en place au 1er janvier 2017 pour juguler les dépassements. Ce dispositif, basé sur le volontariat, qui octroie des aides en échange de la fixation d’honoraires à moins du double du tarif de la Sécurité sociale, n’a donc pas permis de freiner cette inflation. Cet échec a pu contribuer pour partie à la hausse des cotisations des complémentaires santé.

Des politiques publiques de saupoudrages inefficaces.

Dans le contexte de pénurie de médecins, les gouvernements successifs ont instauré des dispendieuses politiques d’incitation à l’installation pour tenter de réduire la fracture sanitaire. Régulièrement réformées, les mesures incitatives ont toutes montré leurs limites. En effet, elles concernent peu de médecins et/ou ne créent que des effets d’aubaine : la plupart n’ont quasiment pas eu d’influence sur le choix du lieu d’installation, mais ont permis aux médecins d’augmenter leurs revenus.
► Tous les détails sur les causes de la fracture sanitaire dans notre dernière étude.

Nos solutions pour lutter contre la fracture sanitaire

Cette fracture sanitaire est intolérable. L’UFC-Que Choisir propose donc des solutions concrètes pour lutter contre cette fracture sanitaire :

  • L’instauration d’un conventionnement territorial des médecins, afin de garantir une meilleure répartition des professionnels de santé sur le territoire, et qui ne permette plus aux médecins de s’installer en zones surdotées, à l’exception du secteur 1 quand la situation l’exige (départ en retraite, zones très largement sous-dotées en médecins en secteur 1).
  • La fermeture de l’accès au secteur 2 (à honoraires libres), à l’origine du développement incontrôlé des dépassements d’honoraires. Les nouveaux médecins ne devraient avoir le choix qu’entre un secteur 1 aux honoraires sans dépassements, mais revalorisés lorsque c’est nécessaire, et l’Optam, qui encadre les dépassements d’honoraires.
  • La suppression des aides publiques aux médecins ne respectant pas le tarif de la sécurité sociale, à l’exception de l’Optam.

Historique d’un long combat porté par l’UFC-Que Choisir

En 2012, l’UFC–Que Choisir avait publié un état des lieux inédit de l’accès aux soins en France qui mettait en lumière l’inquiétante fracture sanitaire. Aux déserts médicaux géographiques s’ajoutent les dépassements d’honoraires qui freinent l’accès aux médecins.

Quatre ans plus tard, en 2016 alors que des négociations entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins étaient en cours, l’association a rendu publique une nouvelle étude sur cette situation.

Selon nos calculs, l'accès géographique ou financier à un médecin généraliste, un gynécologue, un ophtalmologue ou un pédiatre en 2016 s’est dégradé pour plus de trente millions d’usagers par rapport à 2012.

Plus récemment, en 2019, les associations locales de l’UFC-Que Choisir ont mené une enquête auprès de médecins généralistes qui a démontré que près de 1 médecin traitant sur 2 refusait désormais les nouveaux patients et que la situation la plus dégradée touche les villes moyennes (10 000 à 100 000 habitants).

Face à ce constat alarmant, les pouvoirs publics ont pris des mesures inefficaces et très coûteuses comme les politiques d’incitation financière accordées aux médecins pour les convaincre de s’installer dans les zones sous-dotées.

En 2022, nous avons montré que ces mesures ont été un échec, mais les autorités ont maintenu leur posture d’immobilisme.

Méthodologie de notre étude

Notre étude, réalisée avec l’appui de Skema business school pour le traitement de données, repose sur un indicateur d’accessibilité, qui mesure le nombre de médecins accessibles par patient potentiel et par commune (en fonction la démographie : âge, etc), au sein d’une zone autour de la commune (30 minutes de trajet en voiture pour les généralistes ; 45 minutes pour les spécialistes).

  • Le premier indicateur inclut tous les praticiens de la médecine de ville en accès direct (généraliste, ophtalmologue, gynécologue, pédiatre), ne tenant donc pas compte des prix qu’ils pratiquent ;
  • Le deuxième indicateur se limite aux praticiens fixant en moyenne un prix ne dépassant pas de plus de 50 % le tarif de la sécurité sociale, soit le taux moyen pris en charge par les complémentaires santé ;
  • Le troisième indicateur mesure l’accès géographique et financier sans dépassements d’honoraires : il ne prend en compte que les praticiens dont les consultations respectent le tarif de la sécurité sociale.

Une fois les trois indicateurs calculés pour chacune des quatre spécialités, nous avons classé les communes selon leur situation relative :

  • Désert médical : au moins 60 % en dessous de la moyenne nationale d’accessibilité
  • Accès difficile aux médecins : entre 30 et 60 % en dessous de la moyenne nationale Accès inférieur à la moyenne : entre la moyenne nationale et 30 % en dessous
  • Accès supérieur à la moyenne : entre la moyenne nationale et 30 % au-dessus
  • Accès très supérieur à la moyenne : au moins 30 % au-dessus de la moyenne nationale

Cette classification relative ne nie pas la situation de pénurie de médecins sur l’ensemble du territoire, mais illustre la mauvaise répartition de l’offre de praticiens libéraux.

Soutenez-nous, rejoignez-nous

La force d'une association tient à ses adhérents ! Aujourd'hui plus que jamais, nous comptons sur votre soutien. Nous soutenir

image nous soutenir

Lire aussi

Newsletter

Recevez gratuitement notre newsletter hebdomadaire ! Actus, tests, enquêtes réalisés par des experts. En savoir plus

image newsletter