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TEST E551 Dioxyde de silicium (amorphe), Silice (amorphe)
Dioxyde de silicium - silicates
Mis à jour le : 23/10/2018




Sommaire
Caractéristiques E551 Dioxyde de silicium (amorphe), Silice (amorphe)
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Fonction principale | Antiagglomérant |
Famille | Dioxyde de silicium - silicates |
Exemples de produits d'emploi | Denrées alimentaires séchées en poudre, dragées, comprimés, fromage en tranches ou râpé à pâte dure et semi-dure, fromages fondus, matières grasses pour enduire les moules à pâtisserie, certaines confiseries, chewing-gum, édulcorants en comprimés ou en poudre, mélanges d'épices, sel et substituts de sel, préparations à base de céréales pour bébés notamment |
DJA (valeur en mg/kg pc/jour) | Données insuffisantes |
Autorisé en bio | Oui (herbes et épices séchées en poudre, arômes et propolis) |
Allergie possible | Non |
Notre commentaire | Le dioxyde de silicium et les silicates sont employés comme antiagglomérants, notamment dans des aliments en poudre mais aussi dans certaines confiseries (bonbons, dragées, chewing-gums) pour éviter que celles-ci ne s’agrègent. Le dioxyde de silicium fait partie des additifs pouvant contenir des nanoparticules. Or, plusieurs études in vitro évoquent un possible effet toxique (stress oxydatif) des nanoparticules de silice sur certaines cellules de l’intestin. L'étude du risque in vivo est globalement limitée par le manque d’études et de données toxicologiques prenant en compte les expositions réelles. L'Autorité européenne de sécurité alimentaire (Efsa) a publié en janvier 2018 la réévaluation du dioxyde de silicium et recommande notamment qu’une caractérisation claire de la distribution de taille des particules constituant l’additif soit menée. Elle préconise également de mener des études de toxicité chronique qui prendraient en compte la présence d’une fraction nanoparticulaire dans l’additif. Depuis 2020, l'Autorité nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) considère que le E551 se présente, au moins partiellement, sous forme nanométrique dans certains produits. Cependant, elle n'évalue pas encore le risque associé aux additifs nanoparticulaires. En juin 2019, une équipe de chercheurs français (Bouchard et al.) publie une étude cherchant à évaluer l'impact sur des souris d'une exposition répétée et à long terme à des nanoparticules de silice amorphe. L'exposition s'est déroulée sur 18 mois via l'eau de boisson, à une dose comparable à l'exposition estimée par la consommation d'additifs alimentaires dans un régime courant. Des anomalies histologiques ont été détectées dans les tissus rénaux des souris exposées, de même que des réponses hépatiques inflammatoires. |

Cécile Lelasseux
Rédactrice technique

Claire Garnier
Rédactrice technique

Domitille Vey

Léa Girard