La tontine financièreDu temps contre du rendement

Lorenzo Tonti. C’est ce banquier italien qui, au XVII^e siècle, a inauguré le placement tontinier. Le principe ? Des épargnants versent leur obole dans une même cagnotte et se donnent rendez-vous dans 25 ans. Là, les survivants se partageront le capital, majoré des intérêts du gestionnaire (moins les frais, s’entend). Un pari sur votre existence, en somme. Placement exotique, la tontine ? Il n’en est rien. Tout est balisé dans le code des assurances (articles R. 322-139 et suivants). Et au Conservateur, seul assureur disposant aujourd’hui d’une offre commerciale en la matière, on la définit avec rigueur : « C’est une opération d’épargne de long terme, 10 à 25 ans, qui répond à une stratégie de diversification patrimoniale, en complément des produits d’épargne de précaution que sont les livrets et les enveloppes de moyen terme comme l’assurance vie, indique Corinne Caraux, directrice de l’ingénierie patrimoniale de ce groupe mutualiste. Il revient à l’épargnant de déterminer son horizon de placement en fonction de ses objectifs à terme. »

Durée d’épargne fixe et fonds bloqués

Voyons de plus près. Chaque année, Le Conservateur crée une association tontinière ouverte à tout épargnant. Sa durée est toujours de 25 ans, mais, c’est important, on peut entrer dans des tontines déjà existantes, au minimum