par Mathieu Martinière, Robert Schmidt
Eaux gazeuses Bulles et bobards
Sans gaz ajouté, vraiment ? Pendant des années, de grandes marques d’eaux minérales françaises, détenues par les trois géants du secteur (Nestlé, Danone et Sources Alma), se sont montrées discrètes sur la véritable origine de leur gaz. Aujourd’hui encore, le flou demeure pour les consommateurs.
« C’était une eau quasi plate. Elle ne piquait pas la langue quand on la goûtait à l’émergence. » Voilà six ans qu’Anthony D. a quitté le groupe. Mais il n’a rien oublié de la saveur de la Châteldon. Depuis sa maison auvergnate, il se souvient des moindres détails de ses années chez Sources Alma, le numéro 3 français de l’eau en bouteille. Un travail comme technicien au sein des usines de Saint-Yorre (Allier) et de Châteldon (Puy-de-Dôme) qui va le conduire à effectuer des signalements pour pratiques illégales fin 2019. « Plusieurs fois, j’ai essayé de faire bouger les choses, mais ils ne m’ont pas entendu », confie Anthony, encore remonté contre son ancienne direction. Ses alertes conduisent toutefois à l’ouverture d’enquêtes, d’abord de la part de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) en 2020, puis de la justice, en 2023. En cause, notamment, l’utilisation d’une substance illégale, le sulfate de fer heptahydraté, pour les eaux minérales naturelles gazeuses St-Yorre et Vichy Célestins. Rapidement, ensuite, d’autres investigations
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