Élisabeth Chesnais
Potables ou non ?
Buvez, éliminez, la publicité est parvenue à associer ce mot d’ordre aux eaux minérales, faisant oublier leur fonction d’eaux thérapeutiques, pas toujours compatibles avec une consommation régulière.
L’eau potable, c’est simple. Sa composition répond à un impératif de santé publique. Elle doit pouvoir être bue par tous et tout au long de la vie sans risque pour la santé. Les valeurs limites des nombreux paramètres surveillés sont toutes fixées dans cet objectif. Les eaux minérales, c’est autre chose. Ce sont des eaux thérapeutiques, longtemps consommées en cure thermale ou sur prescription médicale, vendues en pharmacie jusqu’aux années 50. Mais depuis, les hypermarchés et la publicité les ont fait passer du statut de remède à celui de produit de grande consommation, soutenu par le marketing. Conquis par les messages de minceur, de vitalité, de jeunesse, de bien-être, de pureté originelle, les consommateurs ont oublié leur fonction médicale. Pas forcément pour le meilleur, car ce ne sont pas des eaux comme les autres, même si depuis un arrêt de la Cour de justice européenne de 1997, une eau peut avoir l’appellation « minérale » sans présenter le moindre intérêt pour la santé, ce qui ne simplifie pas les choses !
Les eaux minérales ont droit à une législation spécifique, les normes de potabilité qui s’appliquent à l’eau du robinet et aux eaux de source ne les concernent pas. Du point de vue réglementaire, bon
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