ENQUÊTE

En passant par les vignes

Pendant longtemps, le tourisme lié à la culture de la vigne s'est résumé à la vente de bouteilles dans les caves de dégustation. Avec l'arrivée de nouveaux consommateurs qui privilégient la qualité au détriment de la quantité, tout est en train de changer.

Quel amateur de vin n'a jamais été frustré en traversant, au hasard d'un voyage, une aire d'appellation dont le nom l'avait longtemps fait rêver? Des vignes de chaque coté de la route, des villages coquets mais souvent déserts, une profusion de domaines que l'on ne connaît pas... La découverte d'un vignoble s'apparente souvent à un jeu de piste en pays inconnu. Et, si l'on n'a pas pris la précaution d'emporter un guide ou de glaner quelques informations dans un office de tourisme local, il faut aller sonner à chaque porte avec le risque, si l'on s'arrête pour déguster, de se sentir obligé d'acheter quelques bouteilles, même si l'on n'est guère convaincu par le produit. En fait, dans bien des endroits, le visiteur a davantage le sentiment d'être toléré que d'être accueilli, comme si, au fond, il dérangeait. On veut bien consentir à lui vendre quelques bouteilles, mais rien de plus.

Boire moins, mais intelligent

Dommage ! Car les exigences des nouveaux amateurs de vin vont bien au-delà du simple acte d'achat. Aujourd'hui, on boit moins, mais on boit intelligent. On redécouvre les vertus hédonistes et

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Florence Humbert

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