
par Perrine Vennetier, Théau Brigand
par Perrine Vennetier, Théau Brigand
Les prix des nouveaux traitements sont devenus si exorbitants qu’ils mettent en péril l’accès aux soins. Illustration avec le numéro 1 des dépenses de santé en France, le Keytruda, un anticancéreux emblématique des dérives du système.
Avec 2,1 milliards d’euros remboursés en 2024, le Keytruda (ou pembrolizumab) est devenu le médicament qui coûte le plus cher à la Sécu. Cet anticancéreux fait partie des immunothérapies, qui abaissent les défenses mises en place par les cellules tumorales afin que le système immunitaire du malade soit en mesure de les attaquer. Son efficacité est bien établie. Mais le traitement d’un seul patient peut atteindre 60 000 €, selon les sources. Cette somme est-elle justifiée ? Elle relève en fait d’une stratégie bien huilée, décortique une étude de l’UFC-Que Choisir. Lors de son lancement, en 2016, le Keytruda n’était approuvé que pour les mélanomes (cancers de la peau) avancés. Trois mille personnes, tout au plus, étaient alors susceptibles de se le voir prescrire. Il est courant, dans ce cas, d’obtenir un tarif élevé afin de compenser la taille réduite du marché.
Toutefois, très vite, le Keytruda a décroché de nombreuses autres autorisations pour les cancers du poumon, du rein, du col de l’utérus, du sein, de l’œsophage, etc. Mieux, il se positionne désormais comme un traitement post-cancer, afin d’éviter les récidives. Résultat : la
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Théau Brigand
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