ENQUÊTE
Paris hippiques

Les challengers n’ont pas la cote

Le marché des paris hippiques en ligne a engrangé un milliard d’euros de mises en 2011. Mais il profite avant tout au PMU, qui jouit d’un quasi-monopole.

Sur huit sites Web de paris hippiques agréés par l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) il y a deux ans, au moment de l’ouverture du marché, il n’en reste plus que six : PMU.fr, Zeturf.fr, Betclic.fr, Genybet.fr, Leturf.fr et Unibet.fr, quasiment tous déficitaires. Pourtant, les joueurs sont bien présents, ils ont misé 1,034 milliard d’euros en 2011. « Le souci, c’est que la réglementation est faite pour favoriser les marges du monopole », résume, amer, un acteur du secteur. Et ce monopole est détenu par le PMU : 82 % des parts de marché et 500 000 clients actifs l’année dernière. Vient ensuite Zeturf, avec presque 10 %, selon le président de l’Arjel, Jean-François Vilotte, qui estime que l’Autorité fait face à un « problème de droit de la concurrence ». D’après le journal Les Échos, elle aurait été saisie de cette question fin janvier par Betclic, qui se refuse à tout commentaire.

Le PMU a une longueur d’avance

Concrètement, les concurrents du PMU dénoncent sa « masse commune ». Le groupe agrège les mises collectées dans ses points de vente (10,2 milliards d’euros en 2011) et celles reçues via Internet. Le niveau de taxes qu’il règle (6,5 % des sommes jouées) est également moins élevé que chez ses rivaux (14,5 %). Cela lui permet de proposer

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