ENQUÊTE

PhagothérapieUne vraie alternative aux antibiotiques ?

SG

par Stéphany Gardier

Les virus capables de tuer les bactéries, les bactériophages, connaissent un regain d’intérêt face à la multiplication de bactéries multirésistantes. Pourtant, la phagothérapie a bien du mal à entrer dans les pratiques. Pourquoi en est-il ainsi ?

Voici un tourisme médical dont on parle peu : des patients français se rendent à Tbilissi, en Géorgie, dans l’espoir de traiter une infection due à des bactéries résistantes aux antibiotiques. Là-bas, ils peuvent recevoir une thérapie à base de phages, des virus tueurs de bactéries. En France comme dans la plupart des pays de l’Union européenne, l’accès à cette phagothérapie reste très complexe. Il ne s’agit pourtant pas d’une nouveauté puisqu’elle a été développée dès 1919 par Félix d’Hérelle, chercheur à l’Institut Pasteur. Dans l’entre-deux-guerres, la découverte de virus capables de détruire les bactéries, causant de très nombreux décès, était une aubaine. Mais l’arrivée de la pénicilline dès 1945 a mis un coup de frein aux recherches sur ces virus et les pays occidentaux ont délaissé la phagothérapie. Seuls les pays de l’ex-URSS ont continué à l’utiliser, faute d’accès facile aux antibiotiques, mais aussi par réelle conviction pour cette approche « écologique » de la lutte contre les bactéries. En effet, les phages sont naturellement présents dans l’environnement, où ils assurent la régulation des bactéries.

Une réglementation trop stricte

D’ici 2050, les

Article réservé aux abonnés

Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org

Découvrir nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

SG

Stéphany Gardier

Soutenez-nous, rejoignez-nous

La force d'une association tient à ses adhérents ! Aujourd'hui plus que jamais, nous comptons sur votre soutien. Nous soutenir

image nous soutenir

Newsletter

Recevez gratuitement notre newsletter hebdomadaire ! Actus, tests, enquêtes réalisés par des experts. En savoir plus

image newsletter