Nissan amphibie

À Carcassonne, un consommateur achète un Nissan Qashqaï auprès du concessionnaire de la marque. Le modèle est un véhicule de démonstration, payé 21 000 €, qui ne totalise que 6 000 km au compteur. Pourtant, peu de temps après son acquisition, son propriétaire est confronté à un problème d’oxydation du faisceau électrique consécutif à une immersion dans l’eau salée. Il s’en plaint auprès du vendeur, qui soutient que l’immersion du véhicule ne peut être que postérieure à l’achat. Le client porte l’affaire en justice et demande réparation. À la barre du tribunal correctionnel de Carcassonne, un ancien mécanicien de la concession Nissan révèle que plusieurs de ces Qashqaï, censés être des véhicules de démonstration, étaient en fait purement et simplement prêtés aux joueurs de l’USC, l’équipe de rugby locale. Et l’entraîneur des avants du quinze de Carcassonne avait ensablé la voiture en question lors d’un rallye sur une plage de Gruissan, d’où les problèmes d’oxydation. Mais ça, le garage Nissan s’était bien gardé d’en informer son client. Reconnu coupable de tromperie, il a été condamné à 5 000 € d’amende, à verser 2 000 € de dommages et intérêts au client lésé et 800 € à l’UFC-Que Choisir de Carcassonne, partie civile dans l’intérêt collectif des consommateurs.