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Cigarette électronique

Deux normes, bientôt une troisième

Les cigarettes électroniques et les liquides présents sur le marché ne sont pas de qualité équivalente. L’AFNOR publie deux normes à destination des fabricants et distributeurs qui souhaitent se démarquer.

C’est une première mondiale. L’AFNOR, organisme officiel de normalisation, vient de publier deux normes encadrant le vapotage : l’une concerne la cigarette électronique elle-même, l’autre, les liquides pour les recharger. Pour les fabricants, elles sont d’application volontaire.

Pour la cigarette électronique, c’est-à-dire le dispositif de vaporisation qui, dans certains cas, est tellement sophistiqué qu’il ne ressemble plus vraiment à une cigarette, les risques identifiés sont l’explosion, la surchauffe, la fuite de liquide, les brûlures, les coupures, le dysfonctionnement du bouton de déclenchement, et enfin, la libération de produits toxiques ou allergisants via l’embout buccal. La norme prévoit une série d’essais garantissant l’innocuité des e-cigarettes sur tous ces points. En particulier, un test de chute est décrit dans la norme, à l’issue duquel l’appareil doit non seulement n’avoir pas explosé, mais être indemne de toute fissure ou cassure, et rester étanche. Quant à la surchauffe susceptible de générer des composés toxiques et cancérogènes, elle est prévenue par la désactivation automatique du bouton de déclenchement quand la pression de l’utilisateur dépasse les 10 secondes. La notice explicitera aussi les bonnes combinaisons à respecter entre le voltage, la résistance et la surface de résistance de la cigarette électronique. Rappelons tout de même que la surchauffe se détecte facilement à l’usage, car elle produit un goût âcre immédiatement dissuasif.

Côté liquides, les préconisations portent évidemment sur la sécurité de fermeture du flacon et sur l’affichage exact des composés, notamment la nicotine. Mais c’est surtout la liste des ingrédients interdits qui retient l’attention. Pour entrer dans la norme, il ne faudra pas utiliser de sucres ni d’édulcorants, d’huile, de libérateurs de formaldéhyde, d’allergènes, d’éthers de glycol ni de conservateurs type parabènes à chaîne longue, phénoxyéthanol, etc. Les liquides devront également exclure les métaux lourds comme le mercure et le plomb, et les composés comme le formaldéhyde, le diacétyle, l’acroléine et l’acétaldéhyde ne sont pas tolérés au-delà des concentrations inévitables liées aux impuretés.

Reste à encadrer la qualité des émissions de cigarettes électroniques, c’est-à-dire des bouffées qu’inspirent les vapoteurs. L’enjeu est important, puisqu’il s’agit des composés directement en contact avec les poumons. Une norme spécifique sera finalisée d’ici l’été.

Anne-Sophie Stamane

Anne-Sophie Stamane

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