Anne-Sophie Stamane
Di-AntalvicLe paracétamol suffit
Depuis mardi 1er mars, les spécialités contenant du dextropropoxyphène (Di-Antalvic, Propofan et génériques) ne sont plus en vente. Il existe des alternatives à cette molécule, certes d’usage courant mais aux effets indésirables sérieux.
Le retrait des médicaments à base de dextropropoxyphène – Di-Antalvic, Propofan et génériques – était entériné au niveau européen depuis l’été 2010. Il est effectif depuis mardi 1er mars 2011 : toutes les spécialités ont disparu des pharmacies. À l’origine de la décision : des effets indésirables sérieux, comme des convulsions, des troubles cardiaques, voire la mort en cas de surdose, même faible.
D’autres pays européens – Grande-Bretagne, Suède, Suisse – ont franchi le pas depuis plusieurs années. Et ne s’en portent pas plus mal. Le CHU de Toulouse a également tenté l’expérience, avec succès. Force est de constater qu’il est possible de soulager la douleur sans cette association paracétamol-dextropropoxyphène, qui n’a d’ailleurs jamais fait la preuve de sa supériorité par rapport au paracétamol.
Concrètement, le paracétamol seul est souvent suffisant dans les douleurs courantes. La dose à prendre est de 3 g par jour, 4 g maximum. Pour les douleurs plus intenses, il peut être associé à la codéine (Codoliprane, Dafalgan Codéine, Algicalm, etc.), et les anti-inflammatoires non stéroïdiens du type ibuprofène ou aspirine peuvent avoir leur utilité en fonction de l’origine de la douleur, mais uniquement sur quelques jours. L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) recommande aussi le tramadol (Contramal, Biodalgic, Topalgic, Ixprim, Zaldiar, etc.), mais la revue médicale indépendante « Prescrire » le déconseille en raison d’effets indésirables neuropsychiques, respiratoires et cardiovasculaires.