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Paracétamol

Deux boîtes maximum en pharmacie

En raison de désormais traditionnelles « tensions d’approvisionnement », la délivrance de paracétamol est limitée en pharmacie. Sans ordonnance, la consigne est de ne donner que deux boîtes.

Même si elles existent depuis plusieurs années, les pénuries de médicaments ont pris un tour nouveau avec la pandémie, puisqu’elles ont touché un indispensable de notre quotidien : le paracétamol, utilisé contre les douleurs, les maux de tête et la fièvre. Depuis juillet dernier, il est de nouveau concerné par des tensions d’approvisionnement. Et avec la nouvelle vague de Covid, la situation ne s’est pas arrangée ! L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a donc renforcé les mesures pour prévenir la rupture de stock totale. Heureusement, l’hôpital échappe cette fois aux difficultés.

En plus des restrictions de livraison aux pharmacies par les fabricants, en place depuis le début de l’été afin de répartir les stocks sur l’ensemble du territoire, des consignes pour ajuster la vente aux besoins des malades ont été passées. Logiquement, c’est la dispensation sans ordonnance qui est visée : dans ce cas, les officines ne doivent plus donner que deux boîtes. C’est largement suffisant pour contrer une migraine, des douleurs de règles ou un épisode fiévreux sans gravité. Avec une ordonnance, il est plus délicat de limiter la délivrance. Autant que possible, les pharmacies sont appelées à restreindre les ventes, en collant au plus près des besoins réels des patients : il se peut que vous n’obteniez pas le nombre de boîtes prescrites, et que vous soyez invité à revenir plus tard pour compléter le traitement.

Les médecins, de leur côté, ont également reçu une feuille de route : il leur est demandé de ne pas prescrire de paracétamol sans besoin identifié, et de s’en tenir à une posologie de 3 g/jour. C’est normalement la dose maximale recommandée, mais il peut arriver que 4 g soient indiqués dans certaines pathologies précises.

Enfin, aux patients qui auraient l’idée de se reporter vers les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens : ibuprofène, kétoprofène, aspirine, etc.), l’ANSM met en garde : ils sont contre-indiqués chez les enfants, et chez les femmes enceintes à partir du 6e mois de grossesse. Ils ne doivent pas être utilisés en cas de varicelle ou de douleur dentaire liée à un possible abcès. Bref, ils ne constituent pas une solution de remplacement automatique au paracétamol.

Anne-Sophie Stamane

Anne-Sophie Stamane

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