Audrey Vaugrente
Une meilleure information sur les risques toxiques
Depuis le 1er juillet, les usagers sont mieux alertés sur les risques associés à certaines plantes. Tout commerçant doit délivrer une information et des conseils aux personnes qui achètent des plantes d’ornement.
Elles embellissent nos intérieurs et nos jardins, mais les plantes d’ornement peuvent être toxiques. Depuis le 1er juillet, tout achat en magasin ou en ligne doit s’accompagner d’une information sur les risques de la plante (1). Cette nouvelle réglementation s’applique aussi aux collectivités. 4 catégories de risque sont créées :
- toxicité en cas d’ingestion ;
- allergie ;
- réaction cutanée ;
- sensibilisation au soleil après contact.
Le risque de réactions liées au contact de la peau ou des muqueuses avec les plantes est assez peu connu. Pourtant, certaines plantes populaires dans les jardins et appartements sont concernées, comme l’angélique vraie ou le Dieffenbachia. Au total, 10 plantes sont susceptibles de provoquer des réactions cutanéo-muqueuses, 6 d’entraîner une phytophotodermatose. Dans ce cas, les zones de peau exposées à la plante puis au soleil peuvent rougir excessivement et douloureusement gonfler. Des cloques peuvent se former. Dans le cas de l’angélique vraie, ce sont les furocoumarines, présentes dans la sève et les autres parties de la plante, qui réagissent aux UV solaires.
Afin d’éviter démangeaisons, urticaires et réactions excessives en cas d’exposition solaire, le port de gants et de vêtements couvrants est préconisé pendant l’entretien. Cela permet d’éviter un contact direct avec la sève, la tige ou encore les feuilles. Un lavage des mains après le contact est également conseillé.
Un site sur les risques
Le ministère des Solidarités et de la Santé a également lancé le 1er juillet le site Plantes-risque.info afin d’informer le grand public sur les risques liés aux végétaux mais aussi sur les moyens de se prémunir.
(1) Bulletin de vigilance de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (fichier PDF)