Élisabeth Chesnais
Le grand bazar
Les pesticides destinés aux jardins doivent, en principe, afficher les risques qu'ils présentent pour la santé et l'environnement. Mais l'étiquetage a pris du retard, l'information du consommateur aussi.
Quatre-vingt-dix pour cent des jardiniers amateurs utilisent des pesticides, la plupart sans connaître leur impact sur la santé et l'environnement. Pour ne rien arranger, les particuliers ont la fâcheuse habitude de surdoser dans l'espoir d'obtenir un meilleur résultat. Évidemment, il n'en est rien. Tout ce que l'on gagne, c'est un surplus de pollution. Les substances actives des produits phytosanitaires vendus au grand public sont en effet identiques à celles de l'agriculture. On en trouve même qui sont prohibées ou restreintes en usage agricole, comme le fipronil ou l'imidaclopride, mais qui restent autorisées pour le jardin.
Les grandes surfaces et les jardineries font peu d'efforts pour responsabiliser la clientèle. Après avoir sillonné les points de vente l'an dernier, les associations bretonnes de protection de l'environnement dénonçaient « un marketing de plus en plus agressif, même pour des produits dangereux ». « Ce marketing publicitaire participe à la banalisation de l'usage des pesticides et contribue à minimiser la nocivité des produits dans l'esprit des consommateurs, explique Mikaël Laurent, responsable du programme pesticides à la Maison de la consommation et de l'environnement de Rennes (35). Les affirmations
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