par Anne-Sophie Stamane
Structures gonflables70 % non conformes

Rien de tel pour défouler les enfants qu’une séance sur une structure gonflable. Attention, toutes ne respectent pas les règles élémentaires de sécurité, a constaté la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
En résumé
- La DGCCRF a inspecté plus de 400 structures gonflables, et 70 % d'entre elles présentaient des anomalies de sécurité.
- Parmis les défauts les plus fréquents, l'ancrage au sol, crucial pour éviter les basculements en cas de vent.
- Les familles sont encouragées à vérifier l'ancrage, l'environnement de la structure et le respect du nombre d'enfants autorisés.
En bord de mer, dans les campings, au sein des centres de vacances, et parfois même sur l’eau : les structures gonflables sont très appréciées des enfants. Encore faut-il qu’elles soient sans danger… Sur 469 inspectées en 2024 par les services de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), 70 % présentaient une anomalie ! Heureusement, pour éviter la fermeture et conserver le bénéfice de leur exploitation, beaucoup de responsables ont accepté de dégonfler leur installation pour corriger le tir et se mettre en conformité. 35 arrêtés préfectoraux de fermeture ont tout de même été pris.
Parmi les négligences repérées, la plus courante concernait l’ancrage au sol : insuffisant, réalisé avec du matériel dégradé, ou parfois même, inexistant. Or la prise au vent, et le risque de basculement qui en découle, impose une vigilance sans faille sur ce point, des accidents étant déjà arrivés. Des piquets sont nécessaires pour bien stabiliser l’ensemble, et si ce n’est pas possible en raison de la nature du sol, du ballast est censé être utilisé en remplacement. Autre règle, dès que le vent dépasse 38 km/h, la structure ne doit plus être accessible. Les contrôleurs ont fortement recommandé aux exploitants de faire l’acquisition d’un anémomètre, même s’il ne s’agit pas d’une obligation.
Exploitant seul
Des manquements ont également été constatés au niveau de la soufflerie et de son câblage électrique, pas toujours hors de portée du public, comme le veut pourtant la réglementation, ou l’aménagement sous la structure, censé amortir les chocs, mais parfois entravé par des racines ou des pierres. La présence de clôtures, arbres, lignes électriques ou téléphoniques trop proches de l’installation a également été notifiée. Enfin, les contrôles ont aussi été l’occasion de rappeler que la maintenance annuelle de l’équipement devait être enregistrée, afin de pouvoir être prouvée.
Pour les familles, tous ces éléments peuvent constituer des points de vérification avant d’autoriser les enfants à jouer sur ces structures gonflables. S’assurer que le nombre d’enfants admis ne dépasse pas celui autorisé peut aussi s’avérer utile ! La DGCCRF recommande, en plus, de toujours garder un œil sur les minots car elle a constaté que « l’exploitant est bien souvent seul, il s’occupe de l’accueil et de la billetterie tout en assurant en parallèle la surveillance ».
Anne-Sophie Stamane