Morgan Bourven
Transports en communPlus qu’une simple question de volonté
Les résultats de notre enquête montrent que les Français aimeraient utiliser davantage les transports collectifs mais que, souvent, ils ne le peuvent pas. Les réponses concrètes se font attendre.
Corcieux, le 22 septembre 2023. Après un week-end au vert dans les Vosges, il est temps de rentrer à Paris. La gare la plus proche, Saint-Dié-des-Vosges, se trouve à une vingtaine de kilomètres et notre TGV est prévu à 17 h 08. Un car SNCF relie les deux villes sept fois par jour en semaine, mais seulement deux fois le dimanche. Et le premier arrive à Saint-Dié à 17 h 14, six minutes après le départ de notre train. Nous demandons donc à des amis de nous y déposer en voiture.
Cette petite anecdote illustre parfaitement la difficulté, même pour ceux qui souhaitent faire cet effort, à privilégier les transports collectifs. Puisque ce sujet est au cœur des enjeux de décarbonation et de réduction de la fracture territoriale, nous avons interrogé les Français sur leur utilisation des bus, tramways, trains, métros et autres solutions de mobilité. Les réponses sont sans appel – et sans surprise. Sur le trajet domicile-bureau, seulement 19 % des répondants empruntent majoritairement les transports en commun. Et encore, un quart d’entre eux sont obligés d’enfourcher leur vélo ou de se servir de leur véhicule pour rejoindre l’arrêt le plus proche de leur logement. À l’inverse, 54 % de nos concitoyens affirment qu’il leur est impossible d’aller à leur travail en
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