ACTION UFC-QUE CHOISIR
Crédit à la consommation

Après les fêtes, la gueule de bois !

Après les parlementaires, c'est au tour du gouvernement d'afficher sa volonté, par la voix de trois ministres, de réformer le crédit à la consommation.

A cette occasion, l'UFC-Que Choisir insiste sur l'urgence absolue d'un encadrement législatif de la distribution du crédit à la consommation, et particulièrement du crédit revolving.

Inadaptée et dangereuse, cette forme de crédit fait l'objet en ce moment, à la veille des fêtes de fin d'année, de campagnes publicitaires particulièrement intenses : les distributeurs de crédit s'acharnent à proposer aux consommateurs l'utilisation d'une réserve d'argent pour « préparer les fêtes en toute sérénité », pour donner un « coup de pouce au père noël », « mon argent sous 48h...pour des fêtes de fin d'année réussies ». Avec ces offres, les emprunteurs ne sont pas censés se soucier du remboursement du crédit puisque « vous remboursez plus tard», et vous « profitez de l'offre 0% + 0 euro pendant 2 mois ». Passé ce délai, la gueule de bois arrive avec un taux annuel de 21%.

Jusqu'où cette distribution effrénée va-t-elle aller ? Déjà 43.2 millions de crédits renouvelables sont ouverts en France selon un rapport rendu public aujourd'hui .

Ce rapport confirme que « le crédit renouvelable est souscrit par toutes les catégories de revenus, mais il s'adresse en particulier aux classes populaires » : dans 41.5% des cas, ce crédit est ouvert aux ménages ayant un revenu annuel entre 11 500 euros et 21 000 euro.

Le risque de voir les consommateurs fragiles recourir à cette forme de crédit, non amortissable et très chère, pour répondre à des besoins essentiels s'accroit alors que les effets de la crise se font de plus en plus ressentir sur le budget des ménages.

Enfin, 53.7% des ouvertures de crédit renouvelable sont réalisées sur le lieu de vente sans qu'aucun conseil ne soit donné au consommateur et sans vérification approfondie de sa solvabilité.

Dans ce contexte, l'UFC-Que Choisir ne peut se contenter d'un toilettage, d'un simple habillage législatif de mesures reposant sur des guides de bonnes pratiques et demande à ce que le texte de loi annoncé par le gouvernement soit véritablement à la hauteur du problème des crédits toxiques. En tout état de cause, les propositions efficaces déjà formulée par le Sénateur Ph. Marini pour freiner le malendettement (interdiction du démarchage, interdiction du crédit renouvelable dans les grandes surfaces, vérification de la solvabilité) ont tout naturellement vocation à se retrouver dans ce projet de loi.

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