Élisabeth Chesnais
Les consommations s'affichent
Enfin ! L'étiquette énergie, bien connue du grand public pour le gros électroménager, s'étend désormais aux voitures. Depuis le 10 mai, tout véhicule neuf exposé à la vente doit afficher sa consommation et ses émissions de CO2, autrement dit sa contribution au réchauffement climatique, sur une échelle de A, pour les meilleurs, à G pour les pires. Il était temps, car au rythme actuel, on sera loin de l'objectif européen de 140 g de CO2/km en moyenne fixé pour 2008. En 2005, en effet, 58 % des ventes ont porté sur des modèles classés D, E, F ou G, tous au-dessus de 140 g/km. Orienter les acheteurs vers des modèles sobres en carburant et peu polluants devient donc une priorité. Mais rien ne dit que l'étiquette y parviendra puisque les publicités en sont exemptées. Les berlines puissantes et les 4x4 énergivores continuent à parader sur les écrans et autres magazines. Or, la quasi-totalité de ces voitures se situent en catégories E, F et G. Pour faciliter le choix, l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) vient de sortir son palmarès annuel des consommations. Une nouvelle fois, la Toyota Prius hybride arrive en tête. C'est même la seule familiale présente au tableau d'honneur. Les Smart diesels font certes un peu mieux côté CO2 mais ce type de motorisation émet plus de particules et d'oxydes d'azote que la version essence. La grande nouveauté vient d'ailleurs de ces versions : les Citroen C1, Peugeot 107 et Toyota Aygo dament le pion à leurs équivalents diesels. Elles font jeu égal en CO2, mais rejettent moins de particules et d'oxydes d'azote et, en prime, coûtent moins cher.