
par Cyril Brosset
par Cyril Brosset
La société basée en Irlande, connue pour ses courriers faisant miroiter d’hypothétiques gains financiers en échange de commandes de biscuits, vient de se voir infliger une lourde amende par la DGCCRF pour démarchage abusif, ainsi qu’une injonction à mettre fin à ses pratiques commerciales agressives.
Après avoir été condamnée pour ses méthodes de vente en 2021, c’est pour du démarchage téléphonique abusif que la société Merrios, qui exploite depuis 2017 la marque Délices et gourmandises, entre autres, vient d’être épinglée. Cette fois, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) reproche à la société, basée en Irlande, d’avoir démarché par téléphone et sans leur autorisation des consommateurs qui s’étaient inscrits sur la liste d’opposition Bloctel. Qui plus est, les agents de la répression des fraudes ont constaté que la société avait diffusé par téléphone des messages audios préenregistrés en dehors des heures et des jours autorisés pour le démarchage, et à une fréquence supérieure à ce qui est autorisé par le Code de la consommation. Il est également reproché à Merrios de ne pas avoir fait figurer certaines informations obligatoires liées au recours à la médiation. Si les douceurs que vend la société sont sucrées (son activité consiste à vendre des biscuits), l’amende, elle, est bien salée : plus de 6 millions d’euros.
Surtout, la DGCCRF ne s’est pas arrêtée là. Elle a aussi enjoint la société d’arrêter de faire croire aux destinataires qu’ils sont les gagnants d’une grosse somme d’argent à condition qu’ils procèdent à une commande, alors qu’en réalité, ce gain est soumis à un tirage au sort. Si elle ne se remet pas dans le droit chemin d’ici 2 mois, la DGCCRF se réserve le droit de lui facturer une astreinte pouvant atteindre 10 000 € par jour de retard.
La répression des fraudes semble avoir enfin décidé de frapper fort pour mettre fin aux agissements de Délices et gourmandises qui ont fait d’innombrables victimes. Depuis des années en effet, des clients français dépensent des fortunes en biscuits et autres douceurs dans le seul espoir de toucher le gain dont ils pensent, à tort, être à coup sûr les destinataires. Reste à savoir si cette fois, la sanction sera réellement dissuasive.
Cyril Brosset
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