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Justice

Merci Free

Après avoir été mené en bateau pendant plusieurs mois pour un litige portant sur 120 €, un abonné à Free a demandé au tribunal le remboursement de son adhésion à l’UFC-Que Choisir, sollicitée pour l’occasion. Alors que le tribunal l’avait débouté sur ce point en première instance, la cour d’appel vient de lui donner raison.

Entre Free et notre association, c’est une histoire d’amour qui dure depuis des années. Mais que le fournisseur d’accès à Internet en vienne à rembourser l’adhésion à l’UFC-Que Choisir de l’un de ses clients, ça en devient presque gênant ! Bon, d’accord, sur ce coup, Free s’est un peu fait forcer la main, en l’occurrence par les magistrats de la cour d’appel d’Angers (49) (1), qui ont condamné l’opérateur à payer à l’un de ses abonnés 516 € au titre des dommages et intérêts ainsi que les 30 € d’adhésion à l’association locale UFC-Que Choisir à qui il avait demandé de l’aide. Les magistrats ont en effet estimé que cette adhésion était « la conséquence directe des menaces » de Free et, à ce titre, constituait un « préjudice indemnisable ». Free devra en outre verser 1 000 € à l’UFC-Que Choisir de la Sarthe qui s’était portée partie civile au nom de l’intérêt des consommateurs.

Il faut dire que dans cette affaire, Free n’y est pas allé de main morte. Le 11 août 2007, un mois seulement après la souscription d’un abonnement triple-play chez Free, le service téléphonie d’Hervé tombe en panne. Impossible pour ce Sarthois de passer ni de recevoir le moindre coup de fil via sa Freebox. Plusieurs appels à la hot line et l’envoi à son domicile d’un bloc d’alimentation ne réussiront pas à résoudre le problème. Résultat : trois mois plus tard, à bout de patience, Hervé décide de renvoyer le matériel et de mettre fin à l’abonnement. Pas question, évidemment, de payer les 120,99 € de frais de résiliation anticipée que lui réclame l’opérateur. Mais plutôt que de faire profil bas, le FAI décide de mettre l’affaire entre les mains de la société Effico Soreco, spécialisée dans le recouvrement de créances, qui n’hésite pas à faire parvenir à Hervé plusieurs courriers allant jusqu’à le menacer de bloquer ses salaires et de saisir son véhicule s’il ne paie pas. Une réaction « disproportionnée », a estimé la cour d’appel, au vu de la somme litigieuse. Au final, les magistrats ont donc confirmé en grande partie le jugement de première instance.

1. Arrêt n°10/02684 du 18 octobre 2011, 1re chambre section A de la cour d’appel d’Angers.

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