Entretenir une sépulture
Avec la Toussaint revient le temps des chrysanthèmes que l’on dépose sur la tombe de ses proches. Cet hommage aux morts est aussi l’occasion d’embellir et de nettoyer leurs sépultures.
Vos obligations
Une concession funéraire est un emplacement dans un cimetière dont vous achetez l’usage (mais non le terrain) pour une durée déterminée. En revanche, la pierre tombale ou le monument funéraire vous appartiennent. Le concessionnaire ou ses successeurs sont donc tenus d’en assurer l’entretien. Si l’état dégradé de la tombe porte atteinte à la sécurité d’autrui ou nuit à la décence du cimetière, une procédure administrative peut être engagée pour le contraindre à effectuer les travaux nécessaires.
L’état d’abandon
Même en cours de concession, si une sépulture n’est pas entretenue, la commune peut entamer une procédure pour la récupérer. Un processus encadré par l’article L. 2223-17 et suivants du code général des collectivités territoriales : il faut qu’elle ait plus de 30 ans et que la dernière inhumation remonte à 10 ans au moins. L’état d’abandon doit alors faire l’objet d’un procès-verbal dressé sur place par le maire et adressé à la personne titulaire de la concession. Si le ou les intéressés ne se manifestent pas dans un délai de 3 ans ou s’ils sont inconnus, la reprise de la concession peut avoir lieu. Les restes exhumés sont regroupés dans une boîte à ossements et placés dans l’ossuaire communal, ou font l’objet d’une crémation.
Bon à savoir. En cas de déménagement du titulaire de la concession, il lui appartient de notifier son changement d’adresse aux services de la commune. En cas de décès, ses ayants droit doivent également se faire connaître de ces services, au risque de perdre la concession.
Le b.a.-ba de l’entretien
Un entretien régulier permet d’éviter que la tombe subisse trop de dégâts, causés par les intempéries. La mousse et les lichens sont les principaux ennemis de la pierre naturelle. Il faut la laver, la dégraisser et la sécher, voire la traiter. Chaque variété de pierre possède des propriétés spécifiques. Pour le marbre, par exemple, utilisez de préférence de l’eau et du savon noir, et proscrivez les produits acides qui attaqueraient la pierre. Ne négligez pas les inscriptions gravées dans la pierre, qui ont, elles aussi, besoin d’un nettoyage, voire que l’on redore leurs lettres. Privilégiez les produits écologiques, afin de préserver l’environnement.
Les fleurs qui résistent au froid
Le chrysanthème est la fleur emblématique de la Toussaint, car elle fleurit naturellement à l’automne et résiste à des gels modérés. Mais il existe d’autres plantes tout aussi colorées qui supportent bien les premiers froids hivernaux, telles que le cyclamen, l’azalée et, surtout, la bruyère, particulièrement résistante.
Faire appel à une société
Il est possible de souscrire un contrat auprès d’une entreprise spécialisée dans l’entretien des sépultures. Nettoyer, rejointoyer, réparer les tombes abîmées, repeindre les lettres défraîchies, remettre du gravier neuf et même disposer des fleurs, la gamme des prestations est large ! Le prix des différentes formules d’entretien dépend, bien sûr, des services demandés et de la fréquence des interventions. Par exemple, la société En sa mémoire facture 135 € un entretien ponctuel complet (nettoyage manuel de la tombe, fleurissement de plantes naturelles en terre…). Sur Internet, vous pouvez trouver des solutions moins onéreuses, notamment en choisissant un prestataire proche du cimetière.