par Pauline Gabinari
Coquilles Saint-Jacques ou simples pétoncles ?Comment ne pas se faire avoir
À l’approche des fêtes, notre consommation de fruits de mer augmente drastiquement. Mais derrière les emballages aux accents de terroir, les promesses ne sont pas toujours au rendez-vous. Démonstration avec les coquilles Saint-Jacques.
Vous vous souvenez sûrement de cette publicité diffusée pendant des années sur les écrans : « Pour vous cuisiner de délicieuses coquilles Saint-Jacques à la bretonne, Tipiak a emprunté leur recette à celles qui cuisinent le mieux les coquilles Saint-Jacques à la bretonne… Tipiak. Piiirate ! » Oubliez les coiffes bretonnes, éteignez votre télé et chaussez vos lunettes. Car il faut de bons yeux pour lire les petits caractères, en bleu sur fond bleu, du sachet aux beaux fruits de mer gratinés. Votre Saint-Jacques s’appelle en réalité Zygochlamys patagonica et vient, entre autres, d’Argentine.

En France, c’est le quatrième produit de la mer le plus importé. « Ce genre de pub est typique de la fraude et je pèse mes mots. Le terme "coquilles Saint-Jacques" est réservé aux Pecten maximus. Si le nom est différent, c’est un autre coquillage », vitupère Éric Foucher, chercheur et président de la Commission nationale flotte côtière de la Flotte océanographique française. Et pour cause, sans le nom, impossible de distinguer à l’œil nu un pétoncle vietnamien d’une Saint-Jacques française. « Même les Bretons se font avoir », lance, à la volée, un
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Pauline Gabinari