Micaëlla Moran
Perte d’autonomieAidants à bout de souffle
Ils sont entre 3 et 4 millions. Parents d’enfants handicapés, conjoints ou voisins de malades chroniques ou de personnes dépendantes. Sans eux rien ne serait possible. Ils ont décidé de se faire entendre et de peser de tout leur poids lors des débats sur le 5e risque.
« C’est un travail de longue haleine, non un effet de mode, a déclaré Gérard Andreck, président du groupe Macif, en remettant aux pouvoirs publics un manifeste lors des premiers états généraux Aidants-Aidés organisés fin novembre1. On se mêle de ce qui ne nous regarde pas, car on constate les défaillances de la société et des pouvoirs publics. Cette journée est un cri adressé aux parlementaires. Ils doivent le comprendre et le relayer, car 4 millions d’aidants ce n’est pas rien ! » Il a également invité le public à participer activement aux débats sur la perte d’autonomie « liée à la naissance, la maladie ou l’âge », afin de ne pas rester spectateurs d’une loi qui risquerait d’être en deçà de leurs préoccupations (voir encadré ci-dessous). Une allusion aux futurs débats sur le 5e risque. Ceux-ci pourraient en effet ne porter que sur les personnes âgées et maintenir alors une inégalité de traitement injuste et indigne.
Des vies qui basculent
Certains sont très jeunes et encore aux études, d’autres à la retraite, mais une moitié est toujours en activité. Ils soutiennent au quotidien un enfant handicapé, un époux traumatisé crânien, une belle-mère souffrant de la maladie
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