par Sophie Cousin
PsychiatrieLa double peine pour les malades

Hypertension, diabète, obésité… Une ou plusieurs de ces pathologies touchent souvent les personnes déjà atteintes de troubles psychiques sévères. Ce problème méconnu a un lourd impact sur leur espérance de vie.
Le constat est alarmant. Les personnes souffrant d’un trouble psychique sévère (schizophrénie, troubles bipolaires…) ont une espérance de vie raccourcie de 13 à 16 ans par rapport à la population générale. Et les raisons sont très différentes de ce que l’on imaginerait spontanément. « Bien loin des suicides et des accidents, ce sont les pathologies métaboliques, notamment cardiovasculaires, qui tuent prématurément ces patients. Elles sont bien plus fréquentes qu’en population générale », explique le Dr Nabil Hallouche, psychiatre au GHU Paris psychiatrie-neurosciences et président de l’Association nationale pour la promotion des soins somatiques en santé mentale (ANP3SM). La liste des pathologies à l’incidence augmentée est longue : maladies cardiovasculaires (arythmie, hypertension, thrombose…), diabète de type 2, troubles digestifs ou sexuels, apnées du sommeil, bronchopneumopathie chronique obstructive, santé bucco-dentaire dégradée, entre autres. Plusieurs études ont mis en évidence des facteurs de risque d’ordre comportemental pour expliquer ce lien (1). Les personnes en souffrance psychique sévère auraient une plus grande consommation de tabac, de moins bonnes habitudes
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Sophie Cousin