ACTION LOCALE UFC-QUE CHOISIR
Radon

Les Pays de la Loire agissent pour la population

Le gaz radon devient dangereux dès lors qu’il atteint un certain seuil au sein des habitations. Depuis cinq ans, l’UFC-Que Choisir des Pays de la Loire sensibilise le public.

La question du radon doit être prise au sérieux. À l’air libre, ce gaz inodore et incolore s’avère inoffensif. Mais dans les logis, à des taux élevés, il devient nocif, car il est radioactif. Inhalé au cours d’une longue exposition, il favorise notamment l’apparition du cancer du poumon. L’UFC-Que Choisir des Pays de la Loire a décidé de s’emparer du sujet, dans le cadre du Plan régional santé environnement, avec le soutien de l’Agence régionale de santé (ARS), de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) et du conseil régional. Depuis cinq ans, en partenariat avec certaines collectivités, les associations locales (AL) ligériennes sensibilisent la population aux dangers de ce gaz. « Nous organisons des réunions publiques au cours desquelles nous remettons gratuitement des dosimètres, ce qui évite aux participants de l’acheter (il coûte 21 €) », explique Gérard Allard, vice-président de l’UFC-Que Choisir de Nantes. Une fois chez eux, les habitants installent l’appareil, qui va mesurer la concentration de radon en becquerels par mètre cube dans leur logement pendant deux mois. Puis ils le retournent à l’AL concernée, qui l’envoie à un laboratoire spécialisé pour analyse. En fonction des chiffres annoncés, les bénévoles font différentes préconisations aux habitants. « Jusqu’à 300 Bq/m3, aérer son domicile suffit. Entre 300 et 1 000 Bq/m3 ont été relevés chez 10 % des participants. Dans ce cas, nous envoyons une lettre avec les résultats, accompagnée d’une fiche de conseils (comment repérer où s’infiltre le radon puis colmater le passage). Enfin, plus de 1 000 Bq/m3 ont été trouvés dans 2 % des habitations : nous appelons alors leurs occupants pour les informer qu’un professionnel doit réaliser des travaux », détaille Gérard Allard. Depuis que cette action a été mise en place, les AL sont intervenues dans 20 communes des 5 départements de la région. Chaque réunion est appuyée par une opération de communication, orchestrée par les collectivités via des bulletins municipaux, des affiches et des conférences de presse. En Loire-Atlantique, 6 bénévoles s’occupent de la gestion du dispositif, et 1 200 dosimètres ont été distribués. Et ça marche ! 66 % des personnes ayant enregistré plus de 300 Bq/m3 ont modifié leurs conditions d’aération, 21 %, bouché des fissures et 29 %, obturé des passages de câbles et de tuyaux.

Marie Bourdellès

Marie Bourdellès

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