Élisabeth Chesnais
Un bilan mitigé en voie d’amélioration
À l’approche de la fin de la période d’agrément de l’éco-organisme en charge des déchets textiles, le Cercle national du recyclage a analysé ses résultats. On ne peut pas dire que le bilan soit satisfaisant, mais la situation devrait s’améliorer.
À lire les indicateurs étudiés par le Cercle national du recyclage, une association d’élus spécialiste des déchets, l’éco-organisme en charge de la filière des déchets textiles, vêtements et linge de maison n’a pas rempli son contrat.
Alors que l’objectif était de collecter 50 % des tonnages mis sur le marché en 2019, soit 4,6 kg par habitant, seuls 40 % ont été récupérés en… 2021. Il manque 113 000 tonnes pour atteindre l’objectif, ce n’est pas rien. Autre anomalie, les points d’apport volontaire ne couvrent que 84 % de la population. Si aucun n’a été installé en Guadeloupe et à Mayotte, il n’y en a pas assez en Île-de-France et en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Quant aux soutiens financiers apportés à la filière, ils s’avèrent largement insuffisants, les écocontributions versées par les industriels du secteur étant ridiculement faibles.
Nouveau cahier des charges
Heureusement, le nouvel agrément qui entre en vigueur le 1er janvier 2023 devrait améliorer le taux de collecte et le budget de la filière. « Les ressources de l’éco-organisme vont être multipliées par cinq dans les trois ans à venir et nous avons obtenu que les textiles déchirés ou tachés qui sont mis dans les ordures ménagères soient enfin récupérés, ce qui va augmenter la collecte », se réjouit Bertrand Bohain, délégué général de l’association. Les consignes qui figurent sur les bornes d’apport volontaire et qui demandent des vêtements en bon état vont donc être modifiées sous peu pour se conformer au nouveau cahier des charges.
Bon à savoir. 30 % des tonnages collectés ont été exportés dans un autre pays européen en 2021, 37 % sur le continent africain. Le recyclage des textiles n’est manifestement pas une priorité de la filière.