ACTUALITÉ
Indice de réparabilité

Quatre nouveaux produits concernés

L’indice de réparabilité apparaît à partir d’aujourd’hui sur quatre nouvelles familles de produits : les lave-vaisselle, les lave-linge « top », les nettoyeurs à haute pression et les aspirateurs. Les fabricants ont profité de l’occasion pour lancer un site Internet répertoriant les notes des différents produits.

Apposé depuis le 1er janvier 2021 sur 5 familles de produits (les smartphones, les ordinateurs portables, les téléviseurs, les lave-linge à hublot et les tondeuses à gazon), l’indice de réparabilité s’étend. Cette note sur 10 qui renseigne les consommateurs sur le degré de réparabilité des produits va désormais concerner les lave-linge « top » (à chargement par le dessus), les lave-vaisselle, les nettoyeurs à haute pression et les aspirateurs (filaires, sans fil et robots).

Comme pour tous les autres produits, 5 critères sont retenus pour le calcul de l’indice. Quatre d’entre eux constituent un tronc commun :

– la documentation disponible ;

– la facilité de démontage du produit ;

– la disponibilité des pièces détachées ;

– le prix.

Un cinquième critère est composé de sous-critères spécifiques à chaque famille. Pour les aspirateurs filaires et les nettoyeurs à haute pression, il s’agit de la possibilité d’accéder à une assistance à distance sans frais ; pour les lave-linge « top », les lave-vaisselle et les aspirateurs robots, il s’agit de l’accessibilité du compteur d’usage, l’assistance à distance sans frais et la possibilité de réinitialisation logicielle.

« Ce lancement implique un énorme travail pour les fabricants, qui doivent calculer cet indice pour chacun de leurs appareils », a commenté Camille Beurdeley, déléguée générale du Gifam (Groupement des marques d’appareils pour la maison), le 19 octobre, lors d’une conférence de presse. Il y a 2 ans, ils avaient ainsi dû calculer l’indice de plus d’un millier de références de lave-linge. Avec parfois des implications concrètes. « En tant que fabriquant, nous avons parfois dû modifier la structure des produits pour les rendre plus réparables » et améliorer le score, a souligné Véronique Denise, présidente du Gifam et de Beko France. Actuellement, l’indice moyen est de 7,2/10 pour les produits des adhérents au Gifam. Un score meilleur en moyenne sur les produits électroménagers que sur les produits électroniques (TV, smartphones…), a-t-elle noté.

Cette extension de l’indice à de nouveaux produits ne doit néanmoins pas faire oublier les limites de cet indice, dénoncées par l’UFC-Que Choisir. Celles-ci tiennent notamment aux coefficients de pondération attribués aux différents critères, qui permettent ainsi à des appareils d’afficher un indice correct malgré des lacunes sur des aspects essentiels de la problématique. Un smartphone, par exemple, pourra obtenir une bonne note même s’il est difficilement démontable ; ou un téléviseur se voir gratifié d’un bon indice même si la disponibilité des pièces détachées laisse à désirer…

Un site pour comparer les produits

Le Gifam a profité de cette extension de l’indice pour dévoiler un site Internet, Monindicereparabilite.fr, qui répertorie les notes des produits concernés, même ceux qui se trouvent hors du périmètre du Gifam. « L’objectif est de faciliter la lecture de l’indice pour les consommateurs et la distribution, d’avoir des données exhaustives et justes, et d’exprimer notre engagement sur l’économie circulaire et le développement durable », a expliqué Véronique Denise.

Le site permet à chaque internaute de saisir une référence de produit pour avoir accès à sa note, mais aussi au tableau des paramètres. Pour certains produits, une version simplifiée du tableau est disponible, afin de pouvoir comparer les critères en un clin d’œil.

Vingt-huit marques ont d’ores et déjà accepté de transmettre proactivement leurs données afin d’alimenter le site. Pour les autres, l’indice de réparabilité sera collecté directement sur les sites des fabricants.

Financé par plusieurs grandes marques, le site se veut neutre, sans mise en avant de produits « arbitraire ou en fonction d’intérêts commerciaux ».

Il est appelé à évoluer, notamment à partir de 2024, lorsque la note de réparabilité sera absorbée au sein d’un nouvel indice de durabilité, en cours de création. « Il comprendra d’autres critères, comme la fiabilité de l’appareil et peut-être son évolutivité », précise Camille Beurdeley.

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