ACTUALITÉ

MénopauseUn nouveau médicament et beaucoup de questions

AS

par Anne-Sophie Stamane

Le fézolinétant, tout juste autorisé dans les bouffées de chaleur de la ménopause, ne doit pas être pris à la légère. Des risques pour le foie imposent une surveillance.

En résumé

  • Le fézolinétant (Veoza), un nouveau traitement non hormonal contre les bouffées de chaleur de la ménopause, présente des risques de lésions hépatiques graves. Une surveillance médicale est nécessaire et les patientes doivent être vigilantes aux signes de toxicité hépatique (fatigue, jaunisse, nausées, etc.).
  • D’après les études disponibles, le fézolinétant semble produire de bons résultats. Délivré uniquement sur ordonnance, il n'est pas remboursé par l'assurance maladie.

Commercialisé en France depuis le 8 avril dernier seulement, le fézolinétant (Veoza), nouvelle molécule contre les bouffées de chaleur de la ménopause, fait déjà l’objet d’une alerte. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a adressé, début mai, un courrier aux médecins et pharmaciens faisant état de possibles lésions graves du foie dues au traitement. Si on vous l’a prescrit, soyez attentives à d’éventuels effets indésirables, et consultez en cas de fatigue, démangeaisons, jaunisse, urine foncée, selles claires, nausées, vomissements, diminution de l’appétit ou encore douleurs abdominales.

Alternative au traitement hormonal

De leur côté, les généralistes et gynécologues susceptibles de le délivrer doivent faire réaliser un bilan hépatique à leurs patientes avant qu’elles ne commencent à le prendre, et poursuivre la surveillance pendant trois mois. Le fézolinétant est présenté comme une alternative au traitement hormonal de la ménopause (THM), donné avec parcimonie depuis 25 ans en raison d’un surrisque de cancer du sein et d’événements cardiovasculaires. Il n’est plus prescrit qu’en cas de gêne importante au quotidien, sur une durée limitée et à la plus petite dose efficace, après s’être assuré de l’absence de contre-indications (antécédent de cancer du sein, risque cardiovasculaire élevé, etc.). Dans ce contexte, l’arrivée d’une nouvelle solution, non hormonale, était très attendue.

Le fézolinétant, par son action sur l’hypothalamus, semble, d’après les études disponibles, produire de bons résultats et réduire effectivement la fréquence ainsi que l’intensité des bouffées de chaleur. Difficile, cependant, de dire s’il fait mieux que le THM, car il n’y a pas eu de comparaison entre les deux. Le laboratoire Astellas Pharma n’ayant pas sollicité de remboursement auprès de l’assurance maladie, le médicament n’est pas pris en charge, et son prix est libre. Il n’est délivré que sur ordonnance.

AS

Anne-Sophie Stamane

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