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Voitures propres

Les derniers résultats de Green NCAP pour 2019

Pour sa troisième et dernière série de mesures de l’année, Green NCAP1 vient de rendre publics les résultats de 3 modèles à succès : le petit SUV Seat Arona motorisé en 1.5 TSI 150 (essence), la routière Skoda Octavia 2.0 TDI DSG 150 (diesel) et la petite citadine Fiat Panda dans sa configuration essence-gaz naturel 0.9 TwinAir GNV. Ces trois modèles homologués selon la dernière norme en vigueur (Euro 6d-Temp) obtiennent respectivement 4, 3 et 2 étoiles. Ils viennent s’ajouter aux 17 résultats déjà rendus publics en février et en juillet. Pour rappel, les essais Green NCAP, destinés à promouvoir des voitures plus écologiques, permettent d’attribuer une note pour la propreté de l’air, une autre pour l’efficacité énergétique, et un score global de 5 étoiles maximum.

4 étoiles

Seat Arona 1.5 TSI 150 ch ACT Start/Stop BVM6 (moteur à essence, 110 kW)

Avec ce moteur à essence 1.5 TSI de 150 ch (110 kW), le petit SUV à essence de Seat réalise une belle performance lors des tests de Green NCAP. Son système complet de post-traitement des gaz d’échappement comprend un catalyseur à trois voies et un filtre à particules qui permettent à la voiture de remporter quasiment la note maximale pour les émissions polluantes, avec un indice de 9,8/10. Les mesures montrent en effet que le contrôle de toutes les émissions de polluants est bon dans tous les cas sauf sur autoroute à forte charge, où le taux de particules émises est seulement correct et celui de monoxyde de carbone (CO) assez élevé. L’indice d’efficacité énergétique, qui reflète la consommation, n’est quant à lui que de 6,1/10, ce qui limite la note globale de l’Arona à 4 étoiles.

3 étoiles

Skoda Octavia 2.0 TDI 150 ch SCR FAP DSG7 (moteur diesel, 110 kW)

La troisième génération de Skoda Octavia a été testée avec un moteur diesel 2.0 de 110 kW muni d’une boîte de vitesses robotisée à double embrayage DSG7. Avec le système de recirculation des gaz d’échappement, la réduction sélective du catalyseur et un filtre à particules diesels efficace, les émissions de polluants sont bien contrôlées, en particulier pour les hydrocarbures imbrûlés (HC), le monoxyde de carbone (CO) et les particules fines (PN). Le score en émissions polluantes n’est pénalisé que par ses émissions d’oxyde d’azote (NOx) : adéquates dans la plupart des cas, elles sont assez élevées lors de l’essai réalisé avec démarrage à froid, et surtout très élevées dans l’essai sur autoroute à forte charge, au cours duquel la voiture ne marque aucun point. Cela contribue largement à son modeste score de 6,7/10 (qui correspond à 3 étoiles) pour le critère « émissions polluantes ». Son efficacité énergétique est également au niveau 3 étoiles, avec une performance correcte dans tous les tests sauf sur autoroute où la consommation est assez élevée. Les valeurs de CO2 enregistrées dans tous les tests sont très proches de sa valeur déclarée (139 g/km) à l’exception de la mesure faite sur autoroute. Dans l’ensemble, la performance est moyenne et le contrôle des émissions de NOx peut être nettement amélioré.

2 étoiles

Fiat Panda 0.9 TwinAir S/S GNV (moteur à essence et au gaz naturel comprimé GNV, 59 kW)

À l’occasion du lancement de son programme d’essai début 2019, Green NCAP avait testé la Fiat Panda TwinAir dans sa version à essence alors homologuée selon l’ancienne norme Euro 6b. Elle obtenait sans surprise 0 étoile sur 5, tout comme les autres modèles Euro 6b testés à cette occasion. Pour cette troisième série d’essais, c’est la version bicarburant gaz naturel-essence homologuée selon l’Euro 6d-Temp qui a été retenue. Fiat l’a développée pour une utilisation principale au gaz, mais avec un réservoir de seulement 12 kg de GNV et un autre plutôt généreux de 35 l d’essence, il paraît évident que la voiture fonctionnera au moins autant en mode essence. Nos mesures ont donc été effectuées dans les deux configurations.

Lorsque la Panda TwinAir GNV fonctionne au gaz, les émissions de polluants sont globalement bien contrôlées. Mais elle ne possède pas de filtre à particules et en mode essence, les émissions de particules fines sont extrêmement élevées : 20 fois plus qu’en mode GNV dans le cas du test avec départ moteur froid. Et en fonctionnement au gaz, les émissions d’hydrocarbures imbrûlés dépassent le seuil de la plus mauvaise note selon Green NCAP lors du test sur autoroute. En conséquence, l’indice « émissions polluantes » n’est que de 5,5/10, ce qui limite la note globale à 2 étoiles. L’indice d’efficacité énergétique est un peu meilleur (3 étoiles), mais reste moyen.

Le protocole du test Green NCAP

Lancé début 2019, le jeune programme Green NCAP accumule des données et de l’expérience au cours d’une première phase qui doit durer jusqu’à fin 2020. Le protocole utilisé pour les 3 nouvelles voitures testées reste inchangé depuis les précédentes séries de tests publiées en février et en juillet 2019. Green NCAP ne tient compte que de l’énergie utilisée pendant la conduite, mais incorporera plus tard l’énergie nécessaire à produire le carburant et à l’acheminer jusqu’au réservoir. Enfin, le cycle de vie complet du véhicule sera pris en compte, en tenant compte de l’énergie utilisée pour le fabriquer.

1. Green New Car Assessment Program (Green NCAP) est un consortium indépendant composé de gouvernements européens, clubs automobiles, universités et organismes de défense des consommateurs, dont l’UFC-Que Choisir.

Lars Ly

Lars Ly

Rédacteur technique

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