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(86 compactes)
Volkswagen Golf 2.0 TDI 150 BlueMotion

5 portes - Diesel - 150 ch - Boîte manuelle - Commercialisé en septembre 2012
Mis à jour le : 22/09/2023
Avis du testeur
Que Choisir aime
- Habitacle spacieux
- Conduite agréable
- Tenue de route
- Finition
- Niveau d’équipement
- Haut niveau d’équipement de sécurité
Que Choisir regrette
- Moteur Diesel assez bruyant
- Détails d’ergonomie
- Visibilité latérale
Esthétiquement parlant, la Volkswagen Golf 7 ne présente pas beaucoup de différences par rapport à sa devancière, la Golf 6, bien qu'elle se distingue par un meilleur aérodynamisme. Pourtant, dotée d'un nouveau châssis, elle change en profondeur. Plus large et moins haute, elle possède une meilleure habitabilité, mais son coffre est plus petit de 45 litres. En revanche, il offre une meilleure modularité.
Testée en 2.0 TDI BMT (BlueMotion Technology) 150 ch qui représente sa plus grosse motorisation Diesel, cette Golf 7 laisse peu de chances à ses concurrentes. En outre, notre exemplaire en finition haut de gamme « Carat » dispose des meilleurs équipements de sécurité et de confort.
Carrosserie, intérieur
Habitabilité, accès aux places
La qualité de fabrication de la nouvelle Golf est irréprochable.
L'accès aux places arrière se fait assez facilement. En effet, même si le débattement des portes est moyen, l'ouverture bien dégagée permettra de s'installer aisément, sans avoir à se contorsionner. Pour les portes avant, soulignons la présence d'un dispositif ingénieux qui permet de maintenir la porte ouverte dans n'importe quelle position à partir d'un certain angle. Ainsi, dans un parking exigu par exemple, le risque de toucher une carrosserie voisine trop proche est réduit.
L’habitacle est attractif, malgré la présence de certains éléments en plastique sensibles aux rayures. Les sièges avant « Sport » de notre exemplaire sont fermes mais très confortables et possèdent un réglage lombaire. L’espace avant est très bon, en longueur comme en largeur. L’empattement de la nouvelle Golf a été allongé, notamment au profit de la place pour les jambes, ce qui permet d’accueillir confortablement des personnes de 2 m. Les sièges arrière sont raisonnablement confortables, bien dessinés et inclinés, mais manquent de longueur d’assise. Le volume arrière est également généreux pour un véhicule de cette catégorie et deux personnes s’y sentent à l’aise même pour de longs trajets. En revanche, trois personnes s’y sentent serrées.
Les espaces de rangement sont nombreux. Les portes avant peuvent recevoir des bouteilles de 1,5 litres et une grande corbeille est placée entre les places avant. Porte-gobelets avant et arrière, rangement pour les lunettes de soleil, tiroirs sous les sièges avant et une boîte à gants réfrigérée et suffisamment grande font partie de la panoplie de rangements. Détail qui prouve l'attention portée à la finition : les bacs des portières sont recouverts d'un revêtement feutré. Loin d'être un détail, ce revêtement permet d’éviter les bruits désagréables que pourraient générer les objets déposés.
Coffre
Le coffre est plutôt petit (305 litres contre 350 pour la Golf 6) et il pourrait être plus large. Une fois les sièges arrière rabattus, il atteint un volume raisonnable (665 litres), et le plancher ne présente pas de discontinuité : on peut faire glisser les bagages jusqu’au fond.
Le seuil est situé à 66 cm du sol, ce qui est plutôt bas et commode pour charger et décharger les objets lourds.
Pour les objets très longs, il est possible de rabattre le dossier du siège passager avant (sauf avec les sièges « Sport »). La banquette arrière asymétrique 60/40 possède une trappe permettant le passage des objets longs. Sous le plancher du coffre peuvent se loger, au choix, une roue de secours de taille réduite ou un bac avec des compartiments de rangement.
Notons la présence d’une prise 12 V (sauf sur finition « Trendline »). L'éclairage du coffre est en revanche insuffisant avec la présence d'une ampoule seulement, sur le côté.
Poste de conduite
Les commandes sont très bien placées et un grand écran tactile (20,3 cm) permet d’accéder à toutes les fonctions principales (système de navigation, musique, etc.) et aux informations relatives au véhicule. Il sert également pour l’aide visuelle au stationnement. Le réglage de la sensibilité de l’écran constitue un élément novateur : les capteurs de proximité réglables s’adaptent à chaque utilisateur. Nous l’avons cependant trouvé difficilement lisible car très chargé, avec des informations concernant les panneaux de signalisation, le rapport engagé (boîte DSG) ou celui à passer (boîte manuelle), la navigation (ou la consommation selon les choix du conducteur), la température, la mise en service du régulateur de vitesse… Soit au total une petite dizaine de paramètres. C’est bien trop pour un conducteur qui n’est pas encore familiarisé avec cette Golf et qui risque de chercher trop longtemps une information. De même, l’ergonomie pour gérer les paramètres d’affichage est assez complexe de prime abord. Il faudra un certain temps pour bien en comprendre le fonctionnement. Heureusement, une fois la logique trouvée, cela devient assez intuitif. Il faudra donc penser à se faire décrypter l’écran central chez le concessionnaire si on ne veut pas avoir à compulser les 150 pages de la notice d’utilisation. Signalons un autre petit bémol au sujet des commandes au volant que nous avons trouvées trop petites et désordonnées, ce qui rend leur utilisation difficile et peut distraire l’attention du conducteur.
Au volant
Moteur, boîte de vitesses
Le moteur 2 litres Diesel a gagné 10 ch comparé à celui de la Golf 6 et développe un couple maxi de 320 Nm, ce qui confère au véhicule une très bonne souplesse jusqu’en 5e vitesse et permet de vifs dépassements. La reprise est un peu plus molle en 6e car le rapport est long, mais c’est au profit de la consommation, et la puissance ne fait jamais défaut.
Le moteur se montre assez bruyant lors des accélérations franches mais aussi à l'arrêt. Heureusement, le système Stop & Start, monté de série, coupe le moteur à chaque arrêt, limitant ainsi ce désagrément.
La boîte de vitesse à 6 rapports est excellente. La commande manuelle s'avère précise avec un levier qui demande de petits déplacements et des rapports qui s'engagent sans encombre. La boîte est équipée d’un indicateur de changement de vitesse et d’un système d’assistance au démarrage en côte.
Tenue de route, direction
Nous avons testé une Golf 7 équipée du système optionnel d’amortissement piloté DCC qui offre le choix parmi 5 types de conduite (économique, normal, sport, individuel ou confort) dont la carrosserie a été rabaissée de 10 mm. Avec le DCC, l’amortissement s’adapte en permanence à la conduite et à l’état de la chaussée, alors que les fonctions principales du véhicule (moteur, transmission, ordinateur de bord…) s’adaptent au mode sélectionné. Globalement, la Golf offre un bon confort de châssis, le mode sport le rendant naturellement plus raide. L’amortissement en mode normal offre un bon confort de conduite, notamment pour les longs trajets mais également en ville. Cependant, il restitue nettement l’irrégularité des rues pavées, en termes de vibrations et de bruit. Le mode confort diffère assez peu du mode normal, étant juste un peu plus doux que ce dernier.
Notre Golf 7 s’est montrée très agile sur les petites routes, même si nous avons noté des réactions un peu sèches lors des changements d'appuis (passage rapide de virages serrés à droite puis à gauche) lorsque le rythme s'accélère. Dans cette situation un peu extrême, nous avons apprécié le maintien ferme des sièges, au demeurant très enveloppants. De son côté, la direction offre un bon ressenti et la voiture réagit bien aux demandes du conducteur. Bien démultipliée (il faut quasiment trois tours de volant complets pour braquer d’un côté vers l’autre), elle se manœuvre bien et le diamètre de braquage reste acceptable (10,95 m).
Freinage
Le freinage est exceptionnellement efficace. Il ne faut que 33,6 m pour stopper la Golf lancée à 100 km/h. Le comportement du freinage est très stable et maîtrisable… sauf dans les virages, où la tendance au sous-virage est très prononcée, faisant perdre l’adhérence de la roue avant intérieure ; le risque de perte de contrôle est cependant faible.
Champ de vision
Le champ de vision du conducteur est correct à l’exception de la visibilité vers l’avant gauche, handicapée par le large montant et, selon les conditions, par un reflet désagréable dans le pare-brise.
L’éclairage bi-xénon est particulièrement performant. Il est accompagné d’éclairage d’angle statique et de feux antibrouillard.
Sécurité
La Golf 7 met véritablement l’accent sur la technologie et propose de nombreux équipements de sécurité jusqu’alors réservés à des modèles des segments supérieurs. Ainsi, parmi la longue liste des nouveaux systèmes d’aide à la conduite, souvent en option, figurent le freinage multicollision (une première dans le segment des compactes), un système actif de protection des occupants, le blocage électronique de différentiel, le régulateur de vitesse adaptatif ACC (associé au système Front Assist et au freinage d’urgence en ville), l’alerte de franchissement de ligne Lane Assist, le dispositif de détection de somnolence (Fatigue Detection), la reconnaissance des panneaux de signalisation et la toute dernière génération d’aide au stationnement automatique Park Assist, ainsi que les fonctions d’éclairage automatisé Light Assist et Dynamic Light Assist. Imbattable en matière d'équipements et d'aides à la conduite, la Golf 7 domine incontestablement la concurrence de ce point de vue.
Nous avons pu jauger le régulateur de vitesse adaptatif (ACC) permettant de gérer automatiquement la distance avec le véhicule qui précède. Et cela, jusqu’à l’arrêt complet du véhicule. Aussi pratique soit-il, ce dispositif s'est parfois montré un peu brutal lors des ralentissements. En effet, contrairement à un conducteur capable d'anticiper une situation, l'électronique réagit en « tout ou rien » et engendre des freinages peu agréables.
Testée en 2012 par l’Euro NCAP, la Golf 7 obtient l’excellent score de 5 étoiles sur 5 dont :
- 94 % pour la protection des adultes ;
- 89 % pour la protection des enfants ;
- 65 % pour la protection des piétons ;
- 71 % pour l’aide à la sécurité.
Environnement
La consommation moyenne mesurée avec cette version BlueMotion Technology est très correcte puisqu’elle s’établit à 4,5 l/100 km en moyenne, dont 5,2 en ville. Les émissions de rejets polluants sont faibles mais perfectibles pour les NOx.

Yves Martin
Rédacteur

Lars Ly
Rédacteur technique spécialisé